Régulièrement soupçonnées de rackets, abus de pouvoir et autres complicités avec les bandits, les forces de sécurité du Mali ne jouissent plus de la confiance de la population, qu’elles sont pourtant sensées protéger. Un climat qui impacte plus que négativement leur travail sur terrain.
Pour briser cette glace, le nouveau ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Major Salif Traoré, a fait du rétablissement de la confiance entre population et forces de sécurité son sacerdoce. A travers une vision et une feuille de route, il entend redorer le blason de nos forces de sécurité.
Face à la presse, le mardi 17 novembre, il a exposé les grandes lignes de cette politique, qui va désormais permettre d’améliorer la sécurité et la quiétude dans le pays. Au cœur de celle-ci, la communication et l’information. D’où la mise en place au sein du département d’une Cellule de communication, qui dispose d’un centre avec des relais dans les commissariats et brigades afin de servir d’interlocuteur.
Pour relever ce défi, le ministre Traoré a invité tout le monde à un changement de comportement. «Après notre nomination, nous avons rencontré l’ensemble des chefs d’unités de police et de gendarmerie de Bamako et environs. Nous leur avons expliqué que les temps ont changé et que les forces de sécurité doivent le faire aussi» a affirmé le jeune ministre, qui entend imprimer sa marque sur la sécurité au Mali.
A la population, le ministre a demandé d’accepter souvent de perdre du temps pour réclamer ses droits. Parlant de la carte sécuritaire du pays, le ministre Colonel Major a reconnu qu’il y avait des difficultés de maillage du territoire. Mais, a-t-il expliqué, des actions sont en cours pour circonscrire les problèmes.
Concernant la situation des 185 policiers frappés par la suspension de leur salaire à l’issue du contrôle physique, Salif Traoré dira qu’il y aura des rappels pour tous ceux qui parviendront à fournir ur dossiers de réclamations.
Yaya Samaké