Une mission de l’ANICT vient de séjourner dans la région de Kidal pour visiter les réalisations dont elle est le maitre d’œuvre, dans le cadre du projet «Sécurité et développement», cofinancé par la France, à travers l’AFD, et l’Etat du Mali.
Le constat est que l’électricité est désormais une réalité à Anefif, Adielhoc et Tessalit. Les autres travaux avancent considérablement et la réception définitive sera faite bientôt, en présence de l’Ambassadeur de France au Mali, SE Gilles Huberson.
Après la signature de l’Accord d’Alger, le 15 mai et le 20 juin 2015, des mesures ont été préconisées dans le cadre de la sécurité et de l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base dans le nord du Mali, notamment dans la région de Kidal.
C’est dans cette optique que la France, à travers l’AFD, a été la première à manifester son soutien et son engagement à faire bouger les lignes. Résultat: le 6 juillet 2015, une convention de financement a été signée dans le cadre du projet «Sécurité et Développement», pour un montant total de 655 957 000 FCFA, répartis entre l’AFD (75%) et l’Etat malien (25%).
Sans perdre de temps, l’ANICT a rapidement mobilisé les fonds, mis à la disposition de l’Assemblée régionale de Kidal, qui, à son tour, a choisi des entrepreneurs de la localité pour exécuter les travaux.
C’est ainsi que l’ANICT, maitre d’œuvre, a initié une mission de visites sur le terrain, du 8 au 9 novembre 2015, pour constater de visu les réalisations en cours. Le Pr Akory Ag Iknane, DG de l’ANICT, accompagné du Président de l’Assemblée régionale de Kidal, Haminy Belco Maïga, a sillonné tous les sites concernés.
Première étape, Anefif, située à 1 500 km de Bamako. Un groupe électrogène a été réceptionné et 15 poteaux d’éclairage public sont désormais fonctionnels sur l’avenue principale de la ville.
Deuxième étape, Djounhane, une bourgade située à 50 km de Kidal. Là, le Centre de santé communautaire, le logement du médecin-chef et celui de la matrone ont été visités.
Les travaux avancent lentement mais sûrement. Un retard a été constaté dans leur exécution et le Pr Akory a exhorté l’entrepreneur à aller plus vite et à respecter les délais contractuels. Des promesses fermes lui ont été faites.
A Adielhoc, la mission a procédée à la remise d’un groupe électrogène pour l’alimentation électrique de l’éclairage public de cette ville tristement célèbre, dans laquelle des djihadistes ont commis, en 2012, des actes assimilables à des crimes contre l’humanité.
La mission a visité le centre d’accueil flambant neuf de la localité, composé de quatre chambres, d’une salle de conférence et de sanitaires.
A Tessalit, située à 1 850 km de Bamako, la construction du barrage filtrant est très avancée, tandis le Centre d’accueil a vu son ancien local être démoli pour être remplacé par un nouveau bâtiment. Il comprendra avec quatre chambres, une salle de conférence et des salles d’eaux. Les travaux sont en cours.
Le tout doit être réceptionné dans un bref délai par l’Ambassadeur de France au Mali, SE Gilles Huberson et, bien sûr, le DG de l’ANICT, sous l’œil vigilant de la Force Barkhane.
De cette manière, l’ANICT a montré la voie, grâce à l’accompagnement de la France et du gouvernement malien. Aux autres partenaires d’agir également rapidement, pour hâter la réconciliation nationale et asseoir un climat serein de sécurité, pour le plus grand bénéfice des habitants des localités concernées par le programme.
La mise en œuvre de l’Accord doit s’accélérer, à commencer par le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR). De nombreux projets de développement seront en route, après les 2 120 milliards mobilisés à Paris, dans le cadre de la conférence de l’OCDE.
La paix est un long processus, il faut de la patience, de la compréhension, de la tolérance pour y parvenir. Les va-t-en guerre sont aujourd’hui dépassés. Les seules choses qui vaillent actuellement, ce sont bien le respect de l’Accord d’Alger et l’engagement des signataires dans sa mise en œuvre.
Chahana Takiou