Si les autorités maliennes veulent profiter pleinement de l’assistance de la communauté œuvre.internationale, elles doivent tout faire pour que les engagements contenus dans l’Accord, tels que le processus de DDR et la RSS, soient rapidement mise en œuvre. C’est ce que le 1er responsable de la Mission de l’Union Européene, Albrecht Conze, a laissé enttendre au cours de la journée d’information organisée par sa structure, le mercredi 18 novembre à la Maison de la Presse.
Les responsables d’EUCAP Sahel Mali étaient face à la presse pour échanger avec celles-ci sur plusieurs questions liées à la mission, notamment son mandat, ses activités, la coordination, les projets et la société civile, les acteurs du processus de Paix au Mali, les opérations, la formation, les conseils stratégiques et les opérations à venir.
Un spécialiste de la mission a expliqué et détailler les spécificités de son domaine de compétence, et, auparavant, la responsable Presse et information publique de la mission, Mme Anuliina Savolainen, a fait une présentation de la mission dans le contexte européen.
La mission civile EUCAP Sahel Mali est une mission européenne lancée dans notre pays depuis bientôt 1 an, le 15 janvier 2015, à l’initiative du gouvernement du Mali. Elle vient en complément de la mission EUTM de soutien aux forces armées maliennes et de la délégation de l’UE, en lien avec les missions EUCAP Sahel Niger et EUBAM Libye, ainsi que la MINUSMA. Elle assiste le gouvernement dans la réforme de ses Forces de Sécurité Intérieure (FSI), pour plus de sécurité et de justice au Mali.
La mission comprend une équipe de conseillers et de formateurs qui travaillent avec les forces de sécurité et les ministères de la Sécurité et de la Défense, pour, entre autres, améliorer la gestion des ressources humaines, réorganiser la formation et assurer celle d’une masse critique de cadres.
Concernant la formation générale et spéciale, les responsables d’EUCAP Sahel Mali sont chargés de former, au cours de leur 1er mandat, qui court jusqu’en 2019, 600 cadres officiers et sous-officiers, soit le 1/3 de nos forces. 500 l’ont déjà été.
Selon les responsables de la mission, chaque cadre reçoit une formation de 4 semaines, correspondant à 100 heures de cours, sur des sujets comme le commandement du service, la police judiciaire, la police de proximité, la police technique et scientifique, les droits de l’homme et le genre, etc.
Ils forment également des experts en techniques policières, dans la lutte contre le crime organisé, le terrorisme, en contrôle et audit des services, en soutien aux ressources humaines et logistique, etc.
Au cours du débat avec les journalistes, le 1er responsable de la mission au Mali, Albrecht Conze, a lancé un appel aux autorités maliennes, qui selon lui, si elles veulent profiter pleinement de l’assistance de la communauté internationale, doivent tout faire pour que les engagements contenus dans l’Accord, tels que le processus de DDR et le RRS soient rapidement mis en œuvre.
Il a également rappelé que les difficultés rencontrées par la mission ne sont pas nouvelles, c’est pourquoi elles ont été surmontées.
Mohamed Naman Keita