Ils sont entre 6 000 et 10 000, pour la plupart soninkés, à vivre à Montreuil, en banlieue parisienne. Leur plus grande fierté ? Envoyer des fonds au pays. Et surtout, y construire une maison.
«Vous êtes ici chez vous, vous faites ce pays, et en même temps vous participez au développement du Mali. Montreuil vous appartient, au même titre que Kayes ou Bamako, vous travaillez ici, vous construisez là-bas, vous êtes chez vous ici et là-bas », s’enflamme Djeneba Keïta, l’adjointe au maire chargée du développement économique. Derrière elle, assis sur un banc, à côté de hauts représentants soninkés et d’un marabout, Patrice Bessac, le maire, flanqué de son écharpe tricolore, applaudit en opinant. Et ajoute : « J’ai vu lors de mon récent séjour à Kayes tout ce que vous faites là-bas, vous pouvez être fiers de vous, nous aussi, nous avons besoin de vous ! »
À Montreuil, les Français d’origine malienne sont plus chouchoutés qu’ailleurs. Entre 6 000 et 10 000 d’entre eux, sur les 57 000 que compte l’Hexagone, habiteraient cette agglomération de banlieue parisienne que l’on surnomme « la deuxième ville du Mali », soit un peu plus de 10 % de la diaspora. Le 17 octobre, ils sont venus par centaines, vêtus pour certains de grands boubous soyeux, retrouver des « copains du village » dans la grande salle Art déco de l’hôtel de ville, lors d’une fête soninkée, l’ethnie la plus représentée au sein de la communauté malienne de France.
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