Votre quotidien ‘’Le républicain’’ a fait l’amer constat que de plus en plus les tenants du pouvoir se perdent de jour en jour, en prenant certains media, dont le nôtre, comme ennemi. Le pouvoir Ibk semble « avoir choisi son camp » : celui de la violation des libertés démocratiques. Ce Grand Ibk renverse Voltaire sur sa tête, prônant qu’il « n’est pas d’accord avec ce que nous disons, et qu’il se battra jusqu’au bout pour que nous ne puissions pas le dire ». Le moyen tout trouvé est celui de la pression économique en nous privant de publicités et d’abonnements des services étatiques, l’objectif étant l’asphyxie économique. Sinon comment comprendre que des instructions fermes soient données par certains, à des niveaux hiérarchiques insoupçonnés, pour que leurs services privent Le Républicain d’annonces de tout genre. « Pas de pub pour Le Républicain ! », ordonne un ministre à ses subalternes, qui avaient l’habitude de le faire. Mais dans certains cas, ce genre d’ordre est source de discorde, car des lecteurs témoins de telle situation n’hésitent pas à nous tenir au courant. En revanche, il arrive que certaines hautes autorités mettent fin aux excès de zèle de leurs agents en rétablissant nos abonnements ou en nous attribuant des annonces, tout en nous en informant. Il s’agit d’épiphénomène. Pendant que l’argent public est utilisé pour acheter des pages dans certains journaux appartenant à des proches du pouvoir, ou dont les notes sont en harmonie avec les discours présidentiels, et pour enrichir illicitement des proches du pouvoir, votre quotidien Le Républicain est frappé de privation. Que dire du cas de notre confrère l’ORTM qui a mis fin à l’annonce de ses avis d’appel d’offre au Républicain, et mis fin à ses abonnements, pour ne pas avoir à l’utiliser dans ses « revues de la presse », et pour ne pas heurter le pouvoir. C’est ça aussi la passion du service public ? C’est que le pouvoir a choisi de nous censurer, de nous bâillonner, et de nous empêcher de dénoncer ses tares, son enrichissement illicite au détriment des contribuables et des partenaires au développement qui financent notre économie, ses incapacités à satisfaire aux aspirations légitimes du peuple à la paix et au développement, ses bradages du patrimoine foncier au profit des intérêts personnels ou familiaux. Le régime doit se raviser et comprendre que les pouvoirs passent, Le Républicain reste !
B. Daou