Le sommet de La Valette qui s’est ténu du 11 au 12 novembre a été sanctionné par la signature des engagements entre l’UE et les 35 chefs d’Etats africains et de gouvernement qui ont pris part à la rencontre. L’un des points clés de cette rencontre était la question de «retours et réadmissions». Un aspect que le président malien n’a pas évoqué de son retour de Malte. Un silence suspect selon les observateurs.
De son retour de Malte, le Malien s’est juste contenté de faire un bref résumé de son voyage : «Nous avons pu, en tout cas, arrondir les angles pour les questions qui nous tenaient à cœur, notamment le traitement de nos parents qui vont à l'exode.
Il est vrai qu'à l'interne, nous allons tout faire pour réduire encore le volume des départs sinon l'arrêter, car c'est une question de dignité. Il nous appartient de ne pas se lamenter mais de faire en sorte qu'à l'intérieur, la situation du Mali soit meilleure et améliorée à telle enseigne que le jeune Malien se dit : je n'ai rien à faire à l'extérieur !
Si je vais à l'extérieur, ce sera uniquement en touriste. Et cela est de notre responsabilité et nous allons tout mettre en œuvre pour acclimater les projets structurants, des projets dignes de ce nom, des projets porteurs d'emplois pour que le jeune Malien se dise qu'il est bon de rester au Mali».
Nulle part dans ce discours, à l’image des anciens présidents dont Alpha Oumar Konaré et Amadou qui ont catégoriquement refusé s’accepter le principe, ne figure une volonté d’IBK de s’opposer au retour de ses compatriotes. Au contraire.
Nombreuses étaient sont les organisations de la société malienne civile qui s’attendaient à une déclaration leur permettant de comprendre clairement la non-adhésion du président Malien à toute idée de retour.
La question de «retours et réadmissions» des migrants a été dans le passé rejeté par les présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré. Ce qu’il leur a d’ailleurs valu le désamour avec la France. Selon toute évidence, n’est prêt à affronter son « ami et frère » François Hollande. Alors tant pis pour ses compatriotes.
Djibi Karim