Bamako - Trois personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'attaque meurtrière vendredi contre l'hôtel Radisson Blu de Bamako sont "activement" recherchées, a affirmé samedi à l'AFP une source de sécurité malienne.
"Nous recherchons activement trois suspects qui pourraient être impliqués dans l'attaque vendredi de l'hôtel Radisson", a déclaré sous couvert d'anonymat cette source qui participe à l'enquête.
"Tout est mis en oeuvre pour retrouver les traces" de ces personnes, a-t-elle assuré, se refusant à donner davantage de précisions pour "ne pas gêner l'enquête".
Selon la même source, l'hôtel Radisson Blu, qui compte 190 chambres
réparties sur sept étages, "est actuellement totalement sous contrôle",
a-t-elle dit. Les forces de sécurité avaient ratissé l'hôtel, prisé par la
clientèle étrangère, après l'attaque meurtrière.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta est attendu sur place samedi,
selon une source policière malienne.
L'établissement a été attaqué vendredi matin par des hommes armés qui y ont
retenu les quelque 170 clients et employés. Les forces maliennes sont
intervenues, avec l'appui de forces de l'ONU de la France et des Etats-Unis,
pour libérer plusieurs dizaines d'otages.
Selon un bilan communiqué vendredi soir par le président malien Ibrahim
Boubacar Keïta, l'attaque a fait 21 morts et sept blessés.
De son côté, une source militaire malienne avait fait état d'au moins 27
tués parmi les résidents et employés de l'hôtel et trois assaillants abattus
"ou qui se sont fait exploser".
L'assaut a été revendiqué auprès d'un site mauritanien et de la chaîne de
télévision panarabe Al-Jazeera par le groupe jihadiste de Mokhtar Belmokhtar,
Al-Mourabitoune, qui a indiqué qu'il s'agissait d'une opération conjointe avec
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Selon des habitants du quartier où est situé l'hôtel, la nuit a été calme
et un important dispositif de sécurité était visible devant l'hôtel, selon des
journalistes de l'AFP sur place.
Les forces de sécurité malienne interdisent l'accès de l'établissement au
public, mais le périmètre de bouclage est moins restreint que celui de
vendredi, selon un des ces journalistes, qui a vu samedi matin trois gendarmes
français pénétrer dans l'hôtel.
Un réceptionniste de l'hôtel, joint par téléphone, a indiqué à l'AFP que
des homme "en uniforme" se sont rendus à l'hôtel durant la nuit pour
"récupérer des douilles de balles".
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