Le tout nouveau patron du Département de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel - Major Salif Traoré, a rencontré mardi dernier le monde de la presse. Une première dans notre pays, contexte aidant, cela a été beaucoup salué par nombre de nos confrères. D'entrée de jeu, le Ministre s'est montré pragmatique dans la façon de faire désormais les choses. " Nous avons souhaité instituer un cadre d'échanges entre nous. Vous avez l'opportunité et la latitude de venir vérifier vos informations.
Dès maintenant, vous avez un centre de communication, des sites web à votre disposition “, dira-t – il aux hommes de médias.
Toutefois, s’empressa t – il de préciser : ” Il y a des informations que nous ne pourrons pas vous donner dans l’immédiate. Allusion aux informations sensibles, aux enquêtes ou opérations en cours, etc.
Le Ministre s’est dit conscient de l’ampleur des problèmes sécuritaires, des défis énormes à relever, des difficultés qui existent réellement. De même il s’est montré très confiant quant à la capacité des Maliens et des Maliennes à les éradiquer. Pour y parvenir, il estima qu’il fallait avant tout restaurer la confiance entre la population et ses forces de sécurité. Des mesures ont été prises dans ce sens. Entre autres, le Ministre rappela avait pris des dispositions pour renforcer les capacités humaines et matérielles de ses services. Toujours dans ce sens, en veillant à ce que les citoyens puissent accéder à leurs pièces d’identité (passeports et cartes) dans un délai raisonnable, le département avait déjà donné le ton.
Aux questions posées, le Ministre a donné des réponses appropriées. Qu’il s’agisse du maillage du territoire national par les forces de sécurité aux accusations de brimades, de rackets, le colonel Traoré dira que tout était mis en œuvre pour chasser les mauvaises pratiques. Il en a appelé au bon sens de tous, citoyens et agents, pour notre société respire mieux.
La question de la suspension des salaires de certains policiers s’est invitée dans les débats.
Le Ministre a été clair en indiquant que le Contrôle physique de la fonction publique concernait tous les agents, pas seulement les policiers. Lorsqu’il y aurait des erreurs d’appréciations, des recours existent bel et bien.
Idem pour les cas d’emprisonnement de policiers, il a rassuré que la justice s’en occupait. Pour terminer, le Ministre a lancé un appel au sens patriotique de tous, citoyens et agents.
” Les populations doivent comprendre que leur sécurité était leur propre affaire “, croit – il dur comme fer. Avant d’attirer l’attention des hommes de médias à être des acteurs majeurs dans le changement en cours.
B. KONÉ