BAMAKO, Mali – Les drapeaux du Mali ont été placés en berne lundi, alors que le pays entamait un deuil national de trois jours après que 19 personnes aient été tuées lors d’un attentat contre un hôtel de Bamako.
Au moins deux hommes armés de fusils d’assaut Kalachnikov et de grenades ont fait irruption dans l’hôtel tôt vendredi matin, avant d’entreprendre une prise d’otage de plusieurs heures.
L’attentat a tout d’abord été revendiqué par le groupe djihadiste al-Mourabitoune, issu d’al-Qaïda, d’après ce que rapporte un site internet mauritanien qui transmet souvent les messages de l’organisation.
Puis, dimanche, la presse française a révélé que la Force de libération du Macina revendique elle aussi l’attentat. Ce groupe est actif dans le centre du Mali et prétend avoir collaboré avec le groupe extrémiste Ansar Dine. Radio France Internationale rapporte que l’organisation dit avoir frappé en représailles aux frappes françaises contre les djihadistes.
Au moins trois suspects qui auraient participé à l’attentat sont recherchés par les autorités.
Un accord de paix entre le gouvernement malien et des groupes séparatistes a été signé en juin, et des ententes locales pour le nord ont été conclues en octobre. Cependant, des groupes islamistes comme Ansar Dine se sont exprimés contre l’accord, accusant les séparatistes qui l’ont signé d’avoir trahi la population.
La prise d’otage est survenue alors que l’hôtel se préparait à accueillir une rencontre d’un comité de mise en oeuvre du processus. Le groupe djihadiste.
D’après Sidi Brahim Ould Sidati, un représentant de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une coalition de groupes séparatistes du nord, l’attaque ciblait précisément l’accord de paix.
Les djihadistes viennent de différents groupes, mais leur objectif est le même: entraver la mise en oeuvre de l’accord, a-t-il soutenu.