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Kalfa Sanogo, PDG de la CMDT: « Je vous dis qu’il n’y a pas de tension entre la CMDT et les cotonculteurs »
Publié le mardi 24 novembre 2015  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
Culture biologique du coton : SYPROBIO annonce la couleur




• « La CMDT ne doit pas un franc aux producteurs »
Après l’annulation d’une marche pacifique qu’ils projetaient pour le 30 novembre dernier, les cotonculteurs ont marqué leur mécontentement à travers des correspondances envoyées au PDG de la Compagnie malienne du développement des textiles (CMDT) et au Premier ministre. A ne s’en tenir qu’au fait que la CMDT a trainé certains producteurs devant les tribunaux à Koutiala, rien ne va plus entre les cotonculteurs et la CMDT. Faux, réplique le PDG Kalifa Sanogo. Selon lui, « la tension » présumée n’est qu’un grotesque montage. Pour autant la pomme de la discorde achoppe sur plusieurs points : la suspension des activités de l’actuel bureau de l’union nationale des sociétés coopératives des producteurs de coton, jugé « illégal et illégitime » par les cotonculteurs; le renouvellement de ses instances conformément aux textes en vigueur, à partir de la base; l’arrêt des travaux et la dissolution de la commission d’appel d’offre des intrants agricoles de la campagne 2016-2017 et le payement des ristournes et les bénéfices du coton de la compagne 2014-2015. Pourquoi le PDG a-t-il porté plainte contre les cotonculteurs ? Le PDG de la CMDT à cœur ouvert s’est confié au Républicain. Interview réalisée dans ses bureaux à la Direction générale de la CMDT. En exclusivité !

Le Républicain : Comment se porte la campagne agricole ?
Kalfa Sanogo : La campagne a débutée avec beaucoup de retard. Les pluies se sont installées très tardivement, et cela a joué sur les prévisions de semi déjà. Cette situation n’est pas propre au Mali, c’est toute la bande sahélienne qui est ainsi frappé par ce retard qui s’est souvent prolongé jusqu’en début juillet. Néanmoins, nous avons pu réaliser presque 95% des semis. Fort heureusement, la pluie nous a accompagnés et on a pratiquement rattrapé quelque part. C’est que la végétation s’est très bien portée par la suite. Compte tenu de ces aléas, vous avez vu aussi que la pluie que nous avons souhaitée a été tellement abondante qu’elle a débordé sur les périodes de récoltes créant des problèmes à ceux qui ont fait du maïs et du coton. Cependant, nous pensons être assez proches des objectifs que nous nous étions fixés.

Quels sont finalement les objectifs en chiffre?
C’était 650.000 tonnes de cotons qu’on avait prévus, mais nous ne serrons pas aujourd’hui à ce rendez-vous, même si nous allons rapprocher les 600.000 tonnes. Ce serait déjà un bon niveau de production, parce que dans l’histoire de la CMDT, la seule année où on a atteint, voire dépasser 600.000 tonnes, c’était en 2003-2004, où on a fait 620.000 tonnes.

Cela vous avait propulsé au premier rang en Afrique de l’ouest ?
Oui, au moment où on a fait 620.000 tonnes, nous étions au premier rang, mais après progressivement, en tout cas officiellement nous avons été dépassés par le Burkina Faso, qui est resté en tête jusqu’à maintenant. Le Burkina Faso, en principe est le premier producteur pour l’instant, mais nous sommes deuxième producteur. La différence net, c’est que la qualité du coton malien est donné être la meilleure provenance africaine. Ce qui fait qu’il n’y a presque plus de stock de notre coton, alors que chez les autres il y en a encore suffisamment sur les récoltes passées, pas la récolte de cette année, mais la récolte passée. Ça aussi c’est peut être bon à savoir.

Pour en venir un peu au rapport entre la CMDT et ses producteurs. La tension de cette année est jugée par certain comme sans précédent. Comme on le dit le Rubicon a été franchi, en cela que la CMDT a trainé certains producteurs devant les tribunaux. Qu’est-ce qu’il en est de votre point de vue ?
Bon vous savez, tout est une question de perception et surtout de communication. Aujourd’hui, on peut brasser du vent et faire beaucoup de bruit autour, mais comme on dit, c’est le tonneau vide qui fait beaucoup de bruit. Je vous dis qu’il n’y a pas de tension entre la CMDT et les cotonculteurs. Les cotonculteurs, il y en a aujourd’hui 180.000 exploitations paysannes qui s’occupent du coton et c’est une population qui est presque à 3 millions de personnes.

Aujourd’hui, un petit groupe s’agite, ils sont au total 8 et on les connait tous, menés par Monsieur Gaousssou Sanogo du village de Kaniko dans la zone de Koutiala. Ce petit groupe a un problème particulier, parce que Gaoussou Sanogo apparemment n’est pas satisfait de la façon dont le bureau des cotonculteurs au niveau national, le bureau légal je veux dire, a été mis en place, dirigé par Bakary Togola ; et il tient à le remplacer. C’est un débat entre eux, je ne veux pas me mêler. Pour qu’il soit suivi par la majorité des cotonculteurs, il [Gaoussou Sanogo] a cherché des arguments pour les mobiliser. Il n’en a pas trouvé, parce que, imaginez-vous quand tu vas dire à mon cousin au village, « bon moi je suis entrain de chercher une place là-bas et Bakary Togola est ceci, cela », … ça ne le concerne pas, ça ne peut pas le mobiliser. Mais quand tu vas lui dire, que la CMDT a de l’argent qu’elle doit payer aux paysans et qu’elle garde sur elle, évidemment le paysan qui est mon cousin au village là-bas va croire qu’effectivement il y a de l’argent et qu’il faut se mobiliser.

A la CMDT vous avez communiqué sur les bénéfices de 14 milliards de FCFA !
Je vais en venir. Nous avons fait une large communication pour faire une restitution. Et l’ORTM a fait une large diffusion des éléments. Moi j’ai intervenu, ainsi que le président de l’APCAM et bien d’autres. L’élément est passé plusieurs fois et en Bambara et en français. Quand je suis arrivé, le premier exercice de gestion s’est soldé effectivement, du point de vue comptable, d’un bénéfice de plus de 14 milliards. Le bénéfice c’est quoi ? Il y a toutes les charges et les recettes. Et dans ces deux là, on a les amortissements et les compressions de charge qui sont de plusieurs natures. J’ai négocié avec la banque pour ramener les taux d’intérêts à des niveaux assez bas. Et en plus, nous avons pu faire en sorte que nous ayons suffisamment de liquidité pour payer par anticipation les prêts auprès des banques.

Et nous avons fait ensuite en sorte que toutes les dépenses qui ne sont pas utiles soit annulées ou compressées. C’est le cas des commandes de pièces détachées de près de 3 milliards de FCFA, que j’ai annulées. Ce sont donc tous ces éléments là qui donnent les 14 milliards qui ne sont pas toutes en espèce. Par exemple quand on prend les taux d’intérêts, c’est de l’argent que vous n’avez pas versé, mais c’est de l’argent qui n’est pas dans vos comptes personnels. Ce sont ces éléments là qui nous donnent les 14 milliards. La partie qui revient aux actionnaires, c’est ce qu’on appelle les dividendes. Les actionnaires sont l’Etat malien et Géocoton de France. Les producteurs sont actionnaires dans les filiales, pas à la holding.

Depuis des semaines, des cotonculteurs réclament avec insistance leurs ristournes, que leur répondez-vous ?
Ce mot « ristourne » est inapproprié, il s’agit d’un complément. Je vais vous dire comment les choses se passent. En début de saison avant même que les gens se décident à aller au champ, on discute avec les cotonculteurs et nous arrêtons ensemble, le prix à payer pour le coton graine. Et ce prix est fixé pour que les paysans sachent ce qu’ils vont cultiver en fonction du prix. Et à la fin de la saison, on paye effectivement ce prix. Mais le prix réel ne sera connu que quand on aura vendu le coton à l’extérieur : 99% de notre production se vend à l’extérieur, parce que nos unités industrielles ici ne peuvent traiter qu’environ 1% de la production. C’est quand le coton est vendu, qu’on peut savoir si effectivement on a payé un juste prix aux producteurs, quand on leur a prix leur coton ; si on devait leur payer leur prix, ou bien s’ils en ont eu de trop. Dans ce dernier cas ils doivent rembourser. S’ils avaient reçu moins, on leur doit quelque chose. Et c’est ce qu’on appelle la ristourne, un complément de prix qu’on leur donne.

Qu’en est-il de cette année, les cotonculteurs vont-ils avoir des ristournes?
Pour la campagne concernée 2014 2015, voici le document « évaluation de la rémunération finale des producteurs de coton graine, 2014-2015 », qui détermine si effectivement il y avait ristourne (car c’est le mot qui circule maintenant même si c’est un mot inapproprié), ou pas. Ce document est élaboré par un consultant international, Monsieur Gérald Estur ; il le fait depuis 2005 pour le Mali et c’est lui qui fait pour tous les pays cotonniers d’Afrique au Sud du Sahara. Et il le fait sous l’égide de l’inter professionnel de coton qui regroupe tous les acteurs de la filière coton du Mali, à commencer par les paysans eux mêmes représentés par l’Union Nationale des Sociétés Coopératives des producteurs de Coton dont le président est Bakary Togola, et c’est lui qui préside l’inter professionnel de coton, avec comme vice président Anfa Coulibaly.

Celui-ci est vice président de l’Union des sociétés coopératives de producteur de coton, (c’est un paysan de Koutiala), et en même temps le président de la commission prix des interprofessionnels. C’est dire que même au niveau de la fixation des prix, les paysans ont leur représentant, qui préside la commission des prix au moment où on détermine qu’est ce qu’il faut payer et qu’est ce qu’il ne faut pas payer.

Quel est l’état des lieux, y a-t-il oui ou non à payer aux paysans ?
Nous allons en venir là ! Au début de la saison concernée 2014-2015, en avril 2014 on a fixé le prix au niveau des inters professionnels de coton à 235 FCFA le kilo du coton graine. Maintenant le rapport dit ici en sa page 21 « calcul de la rémunération finale des producteurs pour la campagne 2014 2015 », les éléments qui rentrent dedans et la rémunération finale des producteurs, c’est 227, 206 FCFA, alors qu’on leur a déjà payé 235 FCFA. Le rapport continue : «la rémunération finale des producteurs, est inferieur au prix d’achat de base fixé en avril 2014, soit 235 FCFA le kilo de coton graine ». Donc on leur a déjà payé 235 FCFA alors qu’en réalité c’est 227, 206 FCFA qu’on devait leur payer. Mais, allez demander maintenant aux paysans, à nos parents en brousse de vous rembourser la différence, qui est de 7, 794 FCFA par kilo. Là c’est un problème. On se trouve donc dans la situation de réalisation défavorable du marché pour les producteurs. Effectivement le marché n’a pas été favorable c’est pourquoi les 235 FCFA qui ont été payés ont été de trop. Quand on multiplie ce montant là, par la quantité qu’on a achetée 568 696 108 kg, soit 568 000 tonnes (c’est 7 F par kg) cela fait plus de 5 milliards.

Et les paysans insolvables, qui paient la facture ?
Dans ce cas de marché défavorable pour les producteurs, l’article 7 du mécanisme stipule qu’il doit y avoir prélèvement sur le fonds de soutien au profit de la CMDT. La CMDT ne doit pas un franc aux producteurs, donc c’est l’inverse qui s’est produit, il doit y avoir prélèvement sur le fonds de soutien, qui est remboursé à la CMDT. C’est le fonds de soutien qui nous a remboursé les 5 milliards et quelques. Donc ce n’est pas vrai que la CMDT doit de l’argent aux paysans. Depuis la mise en place de ce rapport en 2005-2006, c’est la troisième campagne à l’issue de laquelle la rémunération finale des producteurs est inferieure au prix d’achat de base. La première fois en 2008-2009, c’était négatif et ils n’ont rien perçu. En 2012-2013, c’était négatif, ils n’ont rien perçu aussi. Et idem, cette année 2014-2015. Il y a des années ou c’était plus grave avec -19 F/kg en 2008-2009. Et pendant toutes ces années là jusqu’en 2010, la CMDT n’a pas fait de bénéfice. C’est pourquoi il y a eu le plan social en 2010 ce que la fonction publique a appelé retraite anticipée, on a dû se débarrasser de beaucoup de personnel et beaucoup de gens sont partis parce qu’il n’y avait pas de bénéfice.

Pendant ce temps, la CMDT s’est payé un 13ème mois à son personnel ?
Si la rémunération finale était liée aux bénéfices de la CMDT pendant ces années là, les paysans n’auraient jamais rien perçu. Ce qu’ils ont perçu ici. Ce n’est qu’à partir de 2011. Donc il est évident qu’il n’y a pas de rapport. Les objectifs d’habileté et la rémunération finale qui est calculé par un consultant international depuis 2005 et 2006, c’est le principe de la CMDT qui paye le 13ème mois quand il y a des bénéfices d’exploitation de la CMDT. Le 13ème mois est concerné mais cela n’a aucun rapport avec ce qu’on doit payer aux paysans. C’est un amalgame volontairement entretenu. Mais celui qui est à la tête de tout cela Gaoussou Sanogo sait très bien, parce qu’il a été président des cotonculteurs de 1991 à 2007 avant Bakary Togola. Donc, il sait exactement ce qui se passe.

Les cotonculteurs veulent la suspension des activités de l’actuel bureau de l’union nationale des sociétés coopératives des producteurs de coton, qu’ils jugent « illégal et illégitime » ; le renouvellement de ses instances conformément aux textes en vigueur, à partir de la base; l’arrêt des travaux et la dissolution de la commission d’appel d’offre des intrants agricoles de la campagne 2016-2017 et en fin le payement des ressources et les bénéfices du coton de la compagne 2014-2015. Qu’en dites-vous ?

Il n’y a pas de crise entre la CMDT et les cotonculteurs. J’aurais souhaité que vous ayez un peu de temps pour aller dans les Usines CMDT, plus précisément à Koutiala pour voir si les Usines tournent ou pas et si les paysans donnent leurs cotons ou pas. Je viens d’Abidjan pour préparer l’arrivée des premières balles pour Abidjan et Sanpédro. Provocation et mensonge contre la CMDT, c’est pour dire que c’est faux de dire que la CMDT détient de l’argent des cotonculteurs, et les auteurs vont répondre de leurs mensonges. C’est d’autres personnes qui sont en train de donner de l’ampleur à quelque chose que je considère comme un non-événement. C’est cela mon problème. Mais les gens n’ont pas la même perception de notre développement stratégique malheureusement. Sinon ces débats n’auraient pas dû avoir lieu en ce moment où nous sommes en réelles difficultés économiques.

Peut-on savoir combien de tonnes de coton graine ont été déjà évacuées ?
Aujourd’hui, nous sommes à peu près à 2 600 tonnes livrées dans les usines essentiellement, dans les zones de Koutiala et Sikasso. Mais Fana, Kita et Djoïla viennent de rentrer en production et Bamako n’a pas commencé encore ainsi que Ouéléssébougou. Toutes nos usines sont maintenant fonctionnelles, et cela n’est pas possible quand il n’y a pas du coton à égrainer. Donc nous n’avons pas de problème. Si ceux qui crient avaient du poids dans leurs villages, les gens auraient refusé de donner leur coton. Quand vous dites à quelqu’un, ne donne pas ton produit et vous n’avez pas d’alternatives à lui proposer, croyez-vous qu’il vous suivra ? De quoi va-t-il vivre ? Si tu as des préoccupations pour remplacer x ou y à son poste, ils peuvent te dire à la limite je suis avec toi…

Lors d’une réunion à Koutiala que notre reporter a suivi, certains intervenants ont soutenu qu’ils préfèrent brûler leur coton, que de l’évacuer, si leurs doléances ne sont pas satisfaites, qu’en pensez-vous ?

Allez y vérifier. Allez y vérifier s’il y a un village qui dit : « nous, nous avons refusé de donner le coton cette année ». Mais qu’est-ce qu’il va faire de son coton ? Vous vous imaginez quelqu’un qui va souffrir au soleil pendant 4 mois, et au moment où il doit récolter les fruits de cela sous forme numéraire, et il ne sait pas quoi faire parce que le coton ne se mange pas, vous imaginez qu’un paysan va brûler son coton ? Mais il n’est pas fou. Je vous ai dit, allez y vous-même dans le village natal de Gaoussou où il est chef d’OP (organisation paysanne). Dans son village il y a trois OP. Allez y demander s’ils ont fourni ou non du coton à la CMDT ? Et vous allez aux usines de Koutiala, vous allez voir les reçus donnés aux camions venus décharger les camions.

Est-ce que vous avez un message à l’endroit des cotonculteurs particulièrement ceux qui sont en grogne contre la CMDT ?
Etre en grogne contre moi n’est pas un problème, maintenant vouloir, sur des fausses bases déstabiliser une filière qui a une importance économique connue … on se rappelle les années où il y a eu la grève de coton, ceux qui sont de Koutiala de Sikasso ou de Bougouni savent ce que cela a donné. Koutiala, la ville qui était en train de monter est retombée immédiatement. Donc quant quelqu’un s’amuse à déstabiliser cette filière sur la base des mensonges, c’est très grave et il faut qu’il arrête ça. Eux mêmes n’ont pas intérêt, si le coton ne marche pas, car ils n’ont pas d’autres activités sérieuses à faire.

Monsieur le PDG, s’ils n’ont pas la capacité de nuisance de déstabilisation, comme vous le soutenez, pourquoi portez- vous plainte contre eux ?
J’ai porté plainte pour mensonge parce qu’on ne peut pas dire impunément que la CMDT a gardé de l’argent des paysans pour faire révolter les paysans contre la culture du coton, et porter atteinte à l’économie nationale. Même demain, je le referai parce qu’il ne s’agit pas de ma personne ; il s’agit de l’économie nationale, d’un pan essentiel de notre développement national. Gaoussou n’a pas de poids, encore une fois, je vous invite à aller sur le terrain ...

Il ne faut pas qu’il y’ait l’ombre d’un doute entre nous et les paysans, si la confiance se rompt, c’est dangereux pour la filière. Et je ne veux pas que ça se rompt. Ce n’est pas aujourd’hui à la retraite que je vais avoir cette boulimie. Il y a des gens pour qui, l’argent compte effectivement, l’argent n’a jamais compter pour moi, les camarades politiques de tous les bords le savent, heureusement de tous les bords, ils me connaissent, tous les partis qui comptent me connaissent tous.
Propos recueillis par Aguibou Sogodogo et Boukary Daou
Transcription : la rédaction
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Le Républicain N° 4380 du 7/5/2012

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