Combien sont-elles ? Qui sont-elles et quelles sont leurs nationalités ? Il s’agit bien des victimes. 48 heures après l’attentat sanglant à l’Hôtel Radisson, le bilan exact reste toujours inconnu.
A la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée, le Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection civile a parlé 21 morts dont 18 clients, 1 gendarme malien et 2 terroristes; 7 blessés du côté des clients, un gendarme malien tué dans l’action ; 2 terroristes neutralisés ; et 3 policiers des forces spéciales blessés légèrement.
Pour notre part, on nous signale la mort d’une ressortissante américaine, Mme Anita Ashok Datar, 41 ans, qui travaillait pour une agence humanitaire; un haut fonctionnaire belge de la Fédération Wallonie-Bruxelles en mission à Bamako, Geoffrey Dieudonné, en plus d’un second Belge ; trois ressortissants chinois qui travaillaient pour la China Railway Construction International Group: Zhou Tianxiang, Wang Xuanshang et Chang Xuehui; six employés de la compagnie aérienne russe Volga-Dnepr; un israélien, un Sénégalais, au moins 14 Maliens et trois terroristes tués par les forces spéciales ou s’étant fait exploser… Un corps non encore identifié a été découvert hier dimanche.
Signalons encore que le bilan officiel n’est pas connu à l’heure actuelle. Une autre affaire macabre qui nous rappelle tristement MINA.
B.S. Diarra
Les brèves de la Sentinelle
IBK souille la scène du crime
La visite du président de la République accompagné d’une forte délégation sur la scène du crime avant les enquêteurs de la police scientifique indique à quel point les autorités maliennes ne sont pas très regardantes sur certains détails. IBK et sa délégation ont bel et bien visité les lieux avant les enquêteurs. Dans le reportage de l’ORTM, il a été bien dit que des douilles de balles étaient encore visibles. Et ce n’est que plus tard que les investigateurs sont arrivés en vue d’isoler les indices en question. Un gâchis !
La réaction décomplexée des Forces Armées maliennes
Les Forces Armées et de sécurité du Mali n’ont pas attendu d’aide extérieure pour passer à l’action. Une fois l’alerte donnée, elles ont entamé la procédure d’assaut, avec à l’esprit de sauver le maximum de civils. Même si avec 20 morts pour seulement moins de 5 assaillants mis hors d’état de nuire l’on est en droit de parler de bilan mitigé ; l’engagement, la spontanéité et le sens de la responsabilité dont elles ont cependant fait preuve attestent d’une maturité certaine. Avec très peu de moins, mais désormais munis de courage, ils ont assuré l’essentiel. Rien n’est cependant parfait. Bravo, en tout cas !
La noble colère des sapeurs-pompiers
A la suite du président de la République, toutes les autorités ont salué l’engagement et le professionnalisme de la police et des forces spéciales. Normal ! Mais tous, y compris le président de la République, ont omis les éléments de la Protection Civile, à savoir, les Sapeurs-pompiers. Dans les casernes de Bamako-Coura et de Sogoniko, on n’a pas aimé. Il se trouve en effet que ces soldats d’urgence sont autant méritants que les autres. Ils ont fait face au même risque et au même danger et n’ont, en aucun moment failli. Ils méritent bien un satisfécit. Les autorités se doivent de corriger cette omission. Pour notre part, nous le faisons : Merci les gars !