La situation financière s’est dégradée du fait que l’actionnaire de référence n’a effectué aucun investissement et les capitaux propres seraient négatifs.Si rien n’est fait, les chemins de fer risquent de s’arrêter. Le SG comité syndical de la société Transrail Abdoulaye Berthé l’a fait savoir au cours d’une Assemblée générale d’information le lundi 16 novembre 2015 au siège du syndicat. C’était en présence de Maharafa Traoré, représentant l’UNTM et de plusieurs camarades membres du syndicat.
Selon le SG Abdoulaye Berthé, c’est constatant la non-viabilité avérée de la concession intégrale que les deux Etats ont été amenésà renforcer le cadre institutionnel de la concession le 12 Mai 2010 à Dakar. «Nous sommes au regret de constater qu’aucune avancée significative n’est perceptible à ce jour malgré les mesures arrêtées par la réunion interministérielle du 16 Décembre 2014 à Bamako ainsi que les conclusions et propositions de la médiation dumois de Juin dernier à l’initiative de Transrail Sa».La question à résoudre selon lui, reste «le financement dans l’immédiat des besoins de réhabilitation de l’outil de production (voie et matériel roulant)et sur ce point, les informations qui nous parviennent ne nous rassurent guère puisqu’elles font état d’absence de prévisions budgétaires au niveau des Etats pour l’activité ferroviaire en 2016».
«Un an après le démarrage des activités, il est apparu que les obligations assignées au concessionnaire n’ont pas été respectées. La situation de la concession s’est dégradée de jour en jour du point de vue opérationnel avec l’effilochement des infrastructures, la baisse du trafic, le ras-le-bol des travailleurs».
Le syndicat affirme avoir saisi le chef de l’Etat Ibrahim malien, Ibrahim Boubacar Keita et son homologue sénégalais, MackySall, sur le sort réservé à Transrail. Occasion pour le SG du syndicat Abdoulaye Berthé de rappeler que «la convention de concession qui régit l’activité ferroviaire sur l’axe Dakar-Bamako a été signée le 23 septembre 2003 entre le Mali et le Sénégal d’une part, et la société Transrail-SA d’autre part, pour une durée de 25 ans. Les objectifs des Etats étaient d’améliorer la compétitivité des transports internationaux sur lesquels s’exerce une forte concurrence et d’améliorer la gestion technique, commerciale et financière du chemin de fer.
Selon lui la société Transrail Sa est un symbole de souveraineté nationale.De nos jours, le trafic international des voyageurs est arrêté et le trafic national est assuré avec une seule locomotive d’une douzaine de voitures qui fait un aller-retour par semaine au lieu de 5 entre Bamako et Kayes. Les travailleurs de Transrail-Sa pensent que si rien n’est fait, cela aussi s’arrêtera un jour et les rails disparaitront.
S’agissant de la situation financière, elle s’est dégradée du fait que l’actionnaire de référence n’a effectué aucun investissement et les capitaux propres seraient négatifs
Coulou