A la différence des attaques terroristes précédentes – notamment celles de La Terrasse et de Sévaré -, la prise d’otages de l’hôtel Radisson Blu a inspiré aux autorités maliennes une réaction exceptionnelle. Dès son arrivée de N’Djamena où la circonstance l’a obligé à écourter son séjour, le président de la République a convoqué un conseil des Ministres extraordinaire. La boite de Pandore a finalement accouché d’un deuil national de trois jours à compter de ce lundi, puis d’un Etat d’urgence sur «l’étendue du territoire» pour une dizaine de jours. Si la première thérapie est relativement bénigne puisqu’elle ne tient qu’à une simple mise en berne du drapeau malien pour les localités où il flotte, la seconde tient visiblement d’un simple conformisme dictée par l’air du temps. L’Etat d’urgence fait ainsi irruption dans nos mœurs régaliennes après les événements dramatiques du Stade de France, du Bataclan, entre autres, quand bien même la réalité française est à des années lumières de la nôtre. L’Etat français exerce son autorité Outre-mer, tandis que le Mali ne dispose d’aucun pouvoir pour le faire observer à Kidal par exemple où le ministre de l’Education n’a pu inaugurer une réouverture symbolique des classes. Pourquoi diantre annoncer des mesures dont l’inapplicabilité contribue plus à mettre en évidence les fractures de la nation ? Autre disparité de taille : l’Etat d’urgence est utilisée en France pour restreindre des libertés, procéder à des perquisitions tandis que sous nos cieux les possibles niches et repaires djihadistes sont connus de tous, mais nul n’a l’audace pour l’heure de leur appliquer les ouvertures qu’offre une mesure exceptionnelle. Autant faire l’économie, en définitive, des mesures qui procèdent plus du mimétisme que d’une quelconque utilité au peuple.
Silence de perroquets salafistes, de carpes d’église et de muets de synagogue
Après l’attaque sanglant et macabre du bar restaurant La Terrasse, tout comme celle de la gare routière de Sogoniko suivi de la prise d’otages à Sévaré et l’hôtel Radisson Blu, personne n’a encore entendu la voix des sataniques plus que bavards prêcheurs des petites mosquées de quartier, des soi-disant oulémas, des guides religieux dits éclairés et des dirigeants de la communauté musulmane, cette cohorte de croyants, habiles dans l’art de condamner les autorités ou convaincre les tarés et les demeurés pour des peccadilles, ressemblent à des perroquets pour la bonne et simple raison qu’en bon mange-mil ils picorent à satiété dans la main généreuse des salafistes arabes qui financent à souhait les terroristes et, de surcroît, financent la construction de leurs mosquées et leur offrent chaque année des billets d’avion avec séjour tous frais payés pour qu’eux et leurs ouailles effectuent le pèlerinage à La Mecque.
Les Catholiques et les Protestants préfèrent, quant à eux, le silence de carpe. Les Juifs, n’en parlons pas. Car, ils passent depuis toujours pour des sourds-muets dans les synagogues invisibles du Mali.
Après tous ce qui se passe de plus sanglant au nom de Dieu, quel imam, quel archevêque ou rabbin croire ?
En tout cas, dès que le président de la République IBK baisse la garde, tout ce beau monde, debout comme un seul dieu, au nom du Judaïsme, du Catholicisme et de l’Islam, met sa boule à zéro. S’il ne retire pas son ensemble froc.
Mister NO
La faucheuse de Satan plane au Mali
Sitôt Kona, Gao et Tombouctou libérés par les éléments de la force Serval, les terroristes, en déroute dans un désert de pierres et les antres de l’Adrar des Iforas, reprennent du poil de la bête, changent systématiquement de stratégie pour espérer affaiblir ou plutôt pousser au découragement la force Serval et la Minusma afin de revenir en force en découdre avec les pauvres soldats maliens sans armada de pointe et nuls en guerre. Ainsi, ils posent des mines, orchestrent des attentats avec des kamikazes à l’appui et commettent des attentats dans le Septentrion. Ils se rendent finalement compte que ce modus operendi représente une goûte d’eau dans le vase. Alors, ils changent de cibles et jettent leur dévolue sur Bamako avant d’investir Sévaré. C’est dire qu’aucune contrée du Mali n’est aujourd’hui à l’abri d’une prise d’otages, d’un attentat ou d’un kamikaze. A bon entendeur, salut !
Mister NO