La salle de conférence du Ministère du Développent Rural a abrité hier lundi 23 novembre, un atelier national d’information et de sensibilisation sur la mise en place de l’interprofession de la filière maïs au Mali. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du Directeur National de l’Agriculture, Moussa Camara en présence du représentant de l’APCAM, Idrissa Diallo.
Dans son intervention, le représentant de l’APCAM, Idrissa Diallo dira qu’en dépit de l’importance du maïs dans nos systèmes de production et dans l’alimentation humaine et animale, la filière reste mal ou non enregistrée. Selon lui, la mise en place de l’interprofession de cette filière permettra d’améliorer la compétitivité de la filière maïs par le renforcement de la gouvernance et de la structuration des acteurs.
A sa suite, le Directeur National de l’Agriculture, Moussa Camara expliquera que le maïs est une culture à fort potentiel en termes de productivité, de possibilité de transformation et d’exportation pour le Mali. A l’en croire, l’objectif du processus de mise en place des interprofessions est d’améliorer la compétitivité de la filière maïs. Mais pour atteindre cet objectif, dit-il, le processus doit aboutir à la mise en place d’une organisation forte, capable de défendre les intérêts de tous les acteurs de la filière et de jouer pleinement son rôle d’animation dans le Comité Consultatif Régional des filières Agricoles au sein de l’UEMOA. Il a souligné le rôle et la place du maïs dans l’économie nationale.
Pour lui, pour la campagne 2015-2016, il y a eu un total de 895 915 ha de maïs réalisés soit 20% des emblavures céréalières. Et pour la campagne 2014-2015, dit-il, environ 6980733 tonnes de céréales ont été produites dont 1744020 tonnes de maïs, soit 25%. « Au regard de son potentiel élevé, le maïs bénéficie des engrais subventionnés depuis 2009-2010 » a-t-il laissé entendre. Avant d’expliquer que le maïs est cultivé sur une grande partie du pays en saison et en contre saison dans toutes les régions excepté Kidal. Et de rappeler que le maïs fait partie du régime alimentaire des populations du Mali. « La commercialisation du maïs génère des revenus substantiels pour les producteurs et il est consommé sous diverses formes. », a-t-il conclu.
Aoua Traoré