Le réseau plaidoyer et lobbying, en partenariat avec l’Ong Diakonia, a organisé un espace-contact sur la diffusion du rapport 2014 du bureau du vérificateur général. C’était le 21 novembre 2015 au Centre Aoua Keïta.
L’objectif de cet espace-contact sur la diffusion du rapport du bureau du vérificateur général est de renforcer les capacités des Ong partenaires de Diakonia et autres organisations membres du réseau sur le rôle du bureau du vérificateur général et le rapport 2014, afin de permettre aux organisations de la société civile de dénoncer les fraudeurs. La cérémonie d’ouverture était présidée par le coordinateur national du réseau plaidoyer et lobbying, Hamidou Traoré, en présence de la représentante de Diakonia, Cissé Safiatou Diarra.
Selon le coordinateur national du réseau, avec l’arrivée du bureau du vérificateur général, il y a eu un essor considérable dans la gestion publique qui cachait des formes nouvelles de fraude, à savoir les faiblesses et irrégularités récurrentes, la mauvaise gestion des dépenses effectuées au niveau des régies, la multiplication injustifiée des contrats simplifiés pour éviter les appels d’offres et l’usage de faux documents pour justifier des dépenses. Il a remercié Diakonia et tous les autres partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement du Réseau Plaidoyer et lobbying dans sa quête quotidienne de plus de justice et d’équité.
La représentante de Diakonia, Cissé Safiatou Diarra, a noté que l’évaluation actuelle de la mise en œuvre des recommandations depuis la tenue des états généraux sur la corruption en 2008, révèle que seulement 20% de celles-ci ont été exécutées ou ont connu un début d’exécution. Elle a souligné d’un grand trait la confiance entre sa structure et le réseau plaidoyer et lobbying à travers la mise en œuvre du projet d’appui à l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption au Mali. Cissé Safiatou Diarra dira que dans ce partenariat stratégique, et par les deux objectifs spécifiques visés que sont la lutte contre la corruption et le renforcement de la culture démocratique au Mali, Diakonia et le réseau plaidoyer et lobbying entendent contribuer à la bonne gouvernance pour des changements durables.
Par ailleurs, la représentante de Diakonia a déclaré que la lutte contre la corruption n’est pas synonyme d’emprisonnement systématique de citoyens. Selon elle, c’est un processus itératif, une sensibilisation pour un changement de comportement, qui nécessite tout un programme économique viable et des actions salutaires en direction des couches défavorisées. «Au-delà des textes, il faut revoir le comportement civique du citoyen qui doit jouer son rôle de veille citoyenne. La rencontre vise à renforcer les liens entre les organisations de la société civile, en les amenant à entreprendre des actions communes et partagées sur les questions prioritaires pour le pays», a-t-elle déclaré. Avant de réitérer l’engagement de Diakonia à soutenir le processus de démocratisation et décentralisation en cours au niveau national, à travers la lutte contre la corruption et l’impunité par des actions citoyennes.
Diango COULIBALY