Le plein de céréales tire vers le bas les prix au consommateur autant sur les marchés ruraux que dans les grands centres urbains. Les fortes précipitations auguraient de bonne récolte, elle-même facteur d’inflation contenue, donc d’amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs. Nous voilà bien au cœur du sujet. La semaine dernière a été marquée par des baisses du riz DP (décortiqueuse privée) sur les principaux marchés de la zone Office du Niger. Tenez ! Le riz est cédé à 225 F/kg à Niono, 220 F/kg à Diakawéré.
La baisse des prix sur les marchés ruraux s’expliquent en partie par la méfiance des commerçants d’effectuer d’importants achats en cette fin de campagne, les difficultés d’accès à certaines localités, l’existence du riz importé vendu au détail à 350 F/kg, enfin l’existence sur les marchés du riz local décortiqué au Mali dont le prix n’excède pas 350 F/kg. Dans le District de Bamako, le prix du riz au détail a subi un recul. En effet, dans la capitale il est passé de 400 F à 350 F/kg.
Les céréales sèches : sorgho, maïs suivent la tendance à la baisse. Mouvement constaté dans les grands centres de consommation du pays. Dans la Cité des trois caïmans, le sac de 50kg de maïs s’est contracté de 10.000 à 7.000 F. Idem pour le sorgho.
Promotion : Abdoulaye Ahmadou Diallo rejoint son nouveau poste à Niamey
Au terme d’une rigoureuse sélection, le poste de Directeur général du Fonds de Solidarité Africaine (FSA) échoit à l’ancien ministre malien du Commerce et de l’industrie. Qui vient de regagner Niamey lundi dernier où siège l’institution. Un sacré bol d’air pour une personnalité condamnée à vivre ces derniers temps des bêtes estimées à quelque dizaines de têtes.
La dureté du temps se mesurait au nombre de factures impayées. Au point que d’aucuns se demandaient pendant combien de temps le dromadaire allait pouvoir continuer à puiser dans sa bosse pour se nourrir. Les pronostics les plus sombres circulaient à son sujet. Puis, un beau jour, la bonne nouvelle tombe : Diallo est arrivé en tête de tous les tests de sélection.
Mais il n’a pas voulu quitter la capitale malienne sur la pointe des pieds. Assurance ferme a été donnée de payer toutes les dettes dès que possible. Et puisqu’il s’est montré jusque-là beau joueur, pas le moindre doute émis à son endroit.
Un baobab s’est couché : Ismaël Konaté nous a quittés
La triste nouvelle est tombée dimanche. Le président de la Fédération malienne des personnes handicapées, Ismaël Konaté n’est plus. Il jouissait d’une audience que lui valait son intelligence, son extérieur sympathique. Konaté avait perdu l’usage des yeux alors qu’il était chef de cabinet du Gouverneur de la région de Gao.
Le poids de l’handicap ne l’empêchait nullement de donner la pleine mesure de son talent en sa qualité de conseiller technique au ministère du Développement social. Il avait été de tous les combats en faveur de la cause des handicapés du Mali et d’ailleurs. En raison de cet engagement constat, il avait été désigné parrain du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, édition 2015.
En lui, les handicapés perdent une voix qui porte et le Mali un fils émérite.
Etat d’urgence, deuil national : Les premiers coups de canif
Vendredi dernier, le Conseil extraordinaire des ministres proclame l’état d’urgence et trois jours de deuil national. Depuis quelques heures, un commando terroriste s’est introduit à l’hôtel Radisson, retenant des otages et semant la mort. L’intervention des forces spéciales a mis un terme à la tragédie.
A Bamako, on ne se débarrasse pas facilement des vieilles habitudes. Surtout le dimanche, jour de mariage. Feignant d’ignorer le deuil national, des batteurs de tam-tam ou de n’goni rivalisaient d’ardeur. Les femmes se trémoussaient à se rompre les jarrets. Les enfants n’étaient point en reste. Leurs petits pieds frappaient énergiquement le sol.
On est loin d’un tremblement de terre. Mais on entendait des bruits de partout. D’aucuns ont tenté de les en dissuader. Peine perdue : elles ont commandé le spectacle bien avant vendredi et à présent elles sont bien servies. Dans la même rue du Badialan II, deux familles qui venaient d’être unies par les liens de mariage se contentaient de quelques notes de kora et des chants de griottes en herbes.
Quatre coups de couteau : Le mari s’est effondré
Ses dénégations n’ont pas résisté longtemps. L’horreur était à son comble, après qu’elle s’est finalement décidée à cracher le morceau. Avant de passer à l’acte, l’épouse est allée bien se bourrer dans un bar qu’elle fréquentait assidûment tout comme son futur mari mécanicien auto. Assan, nous l’appellerons ainsi, a eu vent des nouvelles fiançailles de son mari. Une information fondée qu’elle avait du mal à digérer. Le moment est d’abord à ses yeux mal venu.
Enceinte, elle a estimé avoir donné la plus belle preuve de son amour pour le conjoint. Qui, au lieu de demeurer à ses côtés, avait les yeux rivés sur une autre. Quelle traîtrise de la part d’un homme qui l’a arraché du commerce de chair dans ce petit bar pour la propulser au rang de personne fréquentable ? N’a-t-elle pas preuve de fidélité ? A son sens, son mari n’a pas connu de rival. Donc rien à se reprocher. Et bien décidée à lui administrer une belle leçon. Assan revenue du bar s’est mise en embuscade.
Son mari, un mécanicien auto de génie ne se doutait de rien. Aussitôt à portée du couteau, elle a enfoncé la lame dans le ventre du mari. Puis retiré le couteau pour le planter aussitôt, un troisième coup et un dernier. Le cœur est atteint. Le mari s’est effondré. La femme s’est écriée, a appelé les voisins au secours en bamanakan: « Sortez ! Sortez ! Mon mari est en passe de mettre un terme à sa vie. »Le mari se débattait dans un marre de sang. Sur la route de l’hôpital il est décédé des suites de ses blessures.
Rassemblés par Georges François Traoré