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Projet de relecture du Code minier et Uranium: les élus de la nation renforcent leurs capacités
Publié le mercredi 25 novembre 2015  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Inauguration de la mine d`or de Kofi
Bamako, le 24 Avril 2015, a eu lieu la cérémonie d`inauguration de la mine d`or de Kofi




Dans la perspective du projet de relecture du Code minier de notre pays, l’association : Action solidarité Faléa 21 (ASFA21), en partenariat avec les Fondations Gabriel Perry et Rosa Luxemburg, a initié, vendredi et samedi derniers, au Centre Amadou Hampaté Ba de Missira, des concertations et de réflexion avec les députés de la Commission mines, eau, énergie, artisanat et tourisme de l’Assemblée nationale sur l’uranium et la radioactivité. Il s’agissait de mieux outiller les participants en vue d’une meilleure prise en compte de la question de ce minerai dans le futur Code minier.

L’ouverture des travaux était présidée par la présidente de la Commission mines de l’Assemblée nationale, Mme Sacko Dioncounda, en présence du représentant de l’ASFA21, Diatrou Diakité. On y notait également la présence de la représentante de la Fondation Gabriel Perry, Chrytel Le Moing, et du Pr Issa N’Diaye comme modérateur des débats.
M. Diakité a, au nom de l’ASFA21, souhaité la bienvenue aux participants avant d’expliquer que la rencontre avait essentiellement pour objectifs d’échanger, de discuter et d’approfondir la réflexion collective pour générer des propositions efficaces en vue de l’amélioration du Code minier de notre pays.
« Les deux journées, j’en suis convaincu, contribueront à doter le Mali d’un outil adéquat d’amélioration des conditions de vie de ses populations et d’un véritable levier de développement local et national autonome. Il m’a semblé impératif d’attirer l’attention de tous sur la plus cruciale de problématiques majeures en matière de gestion des ressources minières et naturelles de notre pays : il s’agit de l’exploitation de l’uranium. L’uranium fait partie des cinq monopoles de domination du monde au 21è siècle : les armes de destruction massive ; le contrôle des matières de la planète ; la science et la technologie ; le marché financier international et les médias », a-t-il soutenu.
Face à cette évidence, M. Diakité s’interroge sur le comportement à adopter par notre pays qui a un sous-sol riche en uranium et qui fait l’objet de grande convoitise ? Il est d’ores et déjà convaincu que l’uranium n’est pas comme de l’or et demeure une matière dangereuse et dont les conséquences environnementales peuvent durer des centaines d’années. Dans toute décision à prendre, la meilleure sera, selon lui, celle qui prend en compte l’avenir des générations futures.
Quant à Chrytel Le Moing, elle s’est réjouie de la participation de sa Fondation à cette initiative avec Rosa Luxemburg. Car il s’agit d’une activité qui participe à l’amélioration du Code minier de notre pays au bénéfice des populations afin que celles-ci tirent plus de bénéfices des activités minières des entreprises.
La présidente de la Commission Mines de l’Assemblée nationale a soutenu que ce cadre de réflexion qui s’inspire des expériences d’exploitation de l’uranium dans d’autres pays, dont le Niger, offre l’occasion de faire des propositions concrètes aux autorités nationales dans le cadre de la prise en charge des priorités du secteur des mines. C’est la raison pour laquelle elle a invité ses collègues élus de la nation à plus d’assiduité dans les travaux.
L’objectif de la rencontre est de mettre l’information scientifique sur l’uranium et la radioactivité à la portée des élus de la nation, à travers la Commission des mines, eau, énergie, de l’artisanat, du tourisme et des technologies, dans la perspective de la relecture de la loi sur les mines dans notre pays.En effet, les députés qui ont la lourde charge de voter les lois doivent être mieux outillés sur les conséquences des décisions qu’ils sont appelés à prendre concernant l’avenir et le développement du pays.
De même, il est particulièrement question aussi des expériences d’exploitation de mines d’uranium en Afrique et dans les pays occidentaux, des enjeux sanitaires, environnementaux et de développement local induit par les projets uranifères.
D’une manière spécifique, il s’agissait de donner une meilleure information aux élus sur :l’uranium et ses composants (gaz et éléments chimiques) ; leurs effets sur la santé des populations et leur environnement (modes et voies d’irradiation et de contamination, maladies causées par l’exposition à la radioactivité) ; les mesures et comportements préventifs à adopter ; les doses supportables et les normes internationales en vigueur ; les effets et impacts des projets de mines d’uranium sur les activités économiques (agriculture, élevage, pêche, etc.) et le tissu social (constats et enseignements tirés des expériences antérieures) ; la filière nucléaire (des sites miniers à la gestion des déchets) ; les « règles de l’art » en matière de méthodes et procédures techniques d’exploration et de prospection de l’uranium et le circuit de son extraction et du traitement sur les sites d’exploitation.
Les participants ont eu droit à plusieurs exposés, notamment de la Direction nationale de l’Assainissement, du contrôle des pollutions et des nuisances (DNACPN) ; de l’INRSP, de l’Agence malienne de la radioprotection (AMARAP) ; du Système législatif et financier canadien et activités douteuses de certaines sociétés en Afrique…

Par Sidi Dao
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