L accord d’Alger’ on le sait ne fait pas l’unanimité. Ni au Sud du pays ni dans son septentrion. Des partis politiques de l’opposition s’en démarquent clairement tandis que d’autres exigent des garde-fou pour que son application ne serve pas l’Azawad sur un plateau d’argent. Au nord des voix discordantes s’étaient fait entendre aussi. Mais deux d’entre elles d’une brûlante actualité sont à prendre avec le sérieux requis.
C’est d’abord l’enregistrement authentifié d’Iyad Ag Ali qui promet de noyer dans leur sang tous ceux qui s’aviseront à mettre en oeuvre ledit accord dans les régions Nord. L’autre est un avertissement audio circulant sur les réseaux sociaux et portant la signature de groupes Touareg maliens d’origine et qui vivent dans le Sud libyen.
Pour eux Algabass, Bilal Ag Sherif’ Gamou c’est bonnet blanc et blanc bonnet. En clair des traîtres à la cause de l”Azawad. A ce titre le groupe libyen menaçant depuis Oubari promet de s’occuper des signataires de l’accord d”Alger dès que le conflit opposant actuellement Touaregs et Toulouse dans le chaudron libyen se tassera.
L’Azawad indépendant est leur objectif non négociable. Aucune de ces menaces prise séparément ne suffit à hypothéquer le processus de paix en cours. Et face à une coalition solide et sincère pour le retour à la normalité les deux menaces sont conjurables. Mais pour cela, le processus de paix désiré doit sans délai se transformer en dynamique de paix.
Sans les dividendes rapides de l’après-Alger les populations du Nord en particulier les zones grises du Nord seront plus réceptives aux chants des sirènes. Du séparatisme et jihadiste.
Adam Thiam