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Kati, le passage de deux terroristes
Publié le mercredi 25 novembre 2015  |  Le Reporter
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© aBamako.com par A.S
Visite de IBK au Radisson Blu
Bamako, le 20 novembre 2015 le Président Ibrahim Boubacar Keita a rendu visite au radisson Blu




Les deux terroristes, selon les témoins, sont venus du nord-est de l’hôtel Radisson, avant de faire parler des rafales à la porte. Un vigile a été blessé aux fesses et transporté à l’hôpital. Ils ont ensuite gagné facilement l’entrée de l’hôtel. C’est en ce moment que le 4X4 de l’ambassade des USA, venu chercher une cliente (ressortissante américaine du corps de la paix) à l’hôtel, stationnait. Le chauffeur du 4X4 a abandonné le véhicule pour sauver sa vie. Ce qui a fait dire à beaucoup de gens que les deux terroristes sont venus à bord de cette voiture, avec une plaque d’immatriculation diplomatique. Alors que les deux terroristes étaient venus à bord d’un véhicule banalisé. Ils seraient venus de vers Kati, selon plusieurs témoins. C’est pourquoi, pendant les premières heures de la prise d’otages, tous les véhicules en provenance de Kati ont été fouillés. Un dispositif sécuritaire a été mis en place aux alentours de Kati. Selon des renseignements, d’autres terroristes seraient cachés à Kati. Lesquels pourraient faire une autre attaque à Bamako. C’est pourquoi les entrées et sorties de Kati font l’objet de contrôles, d’une surveillance totale afin de contrecarrer d’éventuelles attaques.
Le PC était à 100 mètres
Non loin de l’hôtel Radisson, un PC opérationnel a été installé par les responsables des services de renseignements dans un bâtiment situé derrière la maison d’Aliou Nouhoum Diallo. Tous les patrons de la police, DGSE, gendarmerie, même le ministre de la Sécurité sont passés par ce bâtiment. Selon nos sources, ces personnalités ont été précédées par les éléments de la Minusma qui étaient venus installer le périmètre de sécurité tout autour de l’hôtel. Les responsables du PC, bien qu’étant des patrons des services de renseignements, de la police, de la gendarmerie, de la protection civile et de la garde nationale, ont travaillé dans des conditions difficiles. C’est à partir de ce bâtiment que les Américains, avec leurs drones, ont fait les premiers plans de l’hôtel Radisson, qui a été vu et revu sous tous les angles pour contrôler les mouvements des deux terroristes. Des informations qui ont été utiles à l’opération de la force spéciale. Après, ce fut le tour des Français, venus de Ouagadougou, qui ont déployé des machines avant de fournir des informations permettant l’assaut final. Mais tout était coordonné par les responsables et patrons des structures de renseignement du Mali. Si l’opération a pris fin vers 17 heures, le PC est resté en activité plus tard que prévu afin de visionner toutes les images de l’hôtel, et s’assurer que personne n’était pris en otage.
Efficacité et discrétion
Un vieux flic à la retraite croit savoir que la DGSE malienne est l’une des seules structures efficaces que la dictature a léguées à la démocratie au Mali. Une structure qui est en train de monter en puissance, avec son unité spéciale, qui travaille dans la plus grande discrétion. La force spéciale de la DGSE fait la fierté de cette direction, qui est en train de sortir des écoutes d’hommes politiques ; écouter uniquement les radios privées ou lire les journaux. «De nos jours, ils font ce travail. Mais ce n’est plus leur tasse de thé parce qu’il y a à faire. La sécurité avant tout», ajoute le flic à la retraite. En plus de l’efficacité, il y a de la discrétion dans leur démarche. Ils mènent des enquêtes sous vos pieds sans que vous ne vous en rendiez compte. Au cas où la cible ferait de la résistance, ils recourent alors à la force. Ce qui est normal face à des terroristes. Lors de la libération des otages de l’hôtel Radisson, les maîtres des lieux étaient les hommes de la force spéciale de la DGSE malienne, composée d’éléments de toutes les unités de l’armée malienne. Efficacité et discrétion sont leur slogan.
L’ORTM rate l’occasion
L’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (Ortm) vient de rater la belle occasion de se réconcilier avec le peuple malien. Imperturbable alors qu’une fusillade se transformait en prise d’otages à l’hôtel Radisson de Bamako, le vendredi 20 novembre 2015, la télévision nationale n’a fait autre qu’un flash à 10 heures. Rien d’autre. Tout l’assaut s’était déroulé sans que l’Ortm soit capable de nous en montrer les images. En direct. Quand il s’agit des soirées inutiles, des festivités folkloriques, qui n’apportent rien à nos populations, l’Ortm fait des directs. Mais la nation en danger est le dernier souci des agents de l’Ortm, sous le contrôle du ministre Choguel Maïga. Tout-puissant directeur de l’Ortm. Encore pire, dans le journal télévisé de 20h15, le gros machin de Bozola a diffusé des interviews dont les contenus pouvaient servir à chaud. L’Ortm est spécialiste du non événement : après l’assaut final, montrer des ministres dans les conseils de cabinet, l’arrivée du président, ou encore les blessés dans les hôpitaux. Alors que les autres médias faisaient le bilan de la prise d’otages. Les Maliens assoiffés d’informations se sont contentés des radios privées et de la presse internationale.
Source : le reporter
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