Le doute n’est plus permis, il y a péril en la demeure. Le Mali vit le pire moment de son existence au vu de la dégradation de la situation sécuritaire, non plus au nord seulement, mais aussi au sud et au centre, avec son lot d’attaques et d’attentats. Cette insécurité généralisée crée un état de psychose sans précédent au sein des populations partagées entre inquiétude, désespoir et résignation.
De quoi demain sera-t-il fait ? Le Mali va-t-il poursuivre sa descente aux enfers, entamée depuis mars 2012 avec le coup d’Etat de la bande à Sanogo qui a provoqué l’effondrement de l’Etat et ouvert la voie aux groupes terroristes et djihadistes ? À quand la fin de ce cauchemar ? Les Maliens s’interrogent.
Cependant, force est de reconnaitre que, face aux épreuves et surtout face au contexte socioéconomique, politique et sécuritaire qui se dégrade dangereusement dans tout le pays, nous, Maliens, de quelque bord que nous soyons, n’avons plus le choix : nous unir ou périr.
Nous n’avons plus le choix face à la horde de terroristes qui ont envahi le pays, pour s’y installer confortablement.
Nous n’avons plus le choix face aux forces obscures aux ambitions inavouées à l’endroit du Mali.
Nous n’avons pas le choix face aux agissements de ceux-là qui projettent la destruction de notre pays, dont le point culminant est la partition de fait qui est, quoiqu’on dise, une réalité, aujourd’hui.
C. H. Sylla