L’attaque terroriste qui a visé l’hôtel Radisson-Blu, le 20 novembre dernier, s’est soldée en effet par la mort d’au moins 21 personnes et plusieurs blessés. Des agents qui assuraient la sécurité de l’hôtel appartiennent à la société de gardiennage «Sécurité-Escorte». Cette dernière y a perdu un agent et enregistré deux blessés. Contactés par nos soins, plusieurs agents de la sécurité qui se trouvent proches des blessés nous ont confié que depuis l’attaque de l’hôtel jusqu’au moment ou nous mettions cette information sous presse, le Directeur général de la société n’a pas effectué une visite chez les blessés. Selon un agent qui a requis l’anonymat, le jour ou le Directeur a voulu se rendre à l’hôpital a coïncidé avec la visite du chef de l’Etat. Il n’a donc pas pu entrer en contact avec les agents.
Toutefois, il a souligné que c’est l’Etat qui a pris en charge les soins des agents blessés. Par ailleurs, notre interlocuteur a précisé que depuis le retour des gardiens blessés dans leurs familles respectives, le Directeur général de la société n’a daigné ni leur rendre visite ni les joindre par téléphone. A supposer que l’Etat n’ait pas pris en charge ces blessés, quel aurait été leur sort ? Cette triste réalité est le reflet de la quasi-totalité des sociétés de gardiennage de notre pays. Les agents ne disposent pas d’armes pour se défendre, et quand ils subissent des accidents de ce genre, le Directeur s’en fout, pourvu que son contrat avec les grandes sociétés de la place ne soit pas résilié. Qu’ils sachent que la vie humaine est sacrée.
Affaire à suivre …