La Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) a organisé, le mercredi 18 novembre 2015 à la Maison des Ainés, une session de renforcement de capacités à l’intention des responsables de la sécurité sociale au Mali (CANAM, INPS, CMSS) sur les actions et procédures de prévention et de lutte contre la fraude dans la gestion de l’Assurance Maladie Obligatoire. La cérémonie d’ouverture de cette session de trois jours (du 18 au 19 novembre 2015) était placée sous la présidence du Directeur Général de la CANAM, Ankoundio Luc Togo.
Cet atelier va permettre aux acteurs de la gestion de l’AMO d’échanger sur les outils et mesures de lutte contre la fraude, car avec à peine quelques années de fonctionnement, le système connaît déjà des actes de fraudes. Selon le Directeur Général de la CANAM, Luck Togo, il est de notoriété publique que la gestion des régimes et branches de la sécurité sociale en général et la maladie en particulier est régulièrement le terrain où, à différentes échelles, la fraude est de pratique. Selon lui, dans le domaine de la maladie, la gestion technique assurancielle met en présence de nombreuses parties, dont les plus connues sont les prestataires, les assurés et les organismes de gestion. S’adressant aux participants de cet atelier, le Directeur Général de la CANAM dira que la pratique de la fraude est orchestrée le plus souvent consciemment et délibérément par ces différentes parties.
En ce sens, il a souligné que les institutions de sécurité sociale sont sans cesse appelées à trouver les parades les plus efficaces pour sinon annihiler, ou réduire à la portion congrue la récurrence de ces pratiques. Ainsi, il a déclaré que l’AMO, après ces quelques années d’application connait à l’évidence de telles pratiques qui, à défaut de mesures idoines, pourraient plomber à terme l’ensemble de la reforme. Pour lui, après des moments de tumultes pour le système en ces débuts, le moment est certes propice pour mettre en place un véritable outil de prévention et de lutte contre la fraude. Aux dires du DG de la CANAM, cela est du reste un impératif pour, en particulier, se mettre en phase avec les dispositions des textes régissant l’AMO et qui édictent des mesures pour la gestion des cas de fraude en termes de sanctions aussi bien pécuniaires, judiciaires, qu’administratives ou corporatistes.
Ousmane Baba Dramé