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Gestion de la prise d’otages à l’hôtel Radisson Blu : L’honorable Karim Keita dénonce les agissements de la MINUSMA
Publié le vendredi 27 novembre 2015  |  Le Tjikan
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Karim KEITA.




Sept (7) jours après la prise d’otages terroriste à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, le député élu en commune II du District de Bamako, l’honorable Karim KEITA, non moins président de la Commission Défense de l’Assemblée Nationale du Mali, a usé de son droit, hier jeudi 26 novembre, pour interpeller le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, le Colonel-major Salif Traoré sur la gestion de cette prise d’otages. Dans la série de questions orales adressées au ministre, le député Karim Keita voulait que le Col-major Salif Traoré qui a géré la crise, relate les faits tels qu’ils se sont déroulés afin de couper court aux rumeurs car, plusieurs versions existeraient sur le film des opérations. Autres questions soulevées par Karim Keita, sont « l’usage fait des caméras de surveillance dissimilées un peu partout à travers la ville de Bamako et le long de certains axes routiers du Mali. Quels dispositifs pour prévenir le terrorisme au Mali ? Pourquoi il n’ya pas de centre de lutte contre le terrorisme au Mali ? Existe-t-il un système de coordination entre les forces de sécurité pour l’échange d’informations ? Comment encadrer les prêches au Mali ? ». Voilà entre autres questions soulevées par l’élu RPM. Mais ce qui a le plus retenu l’attention de l’assistance concerne les agissements de la mission onusienne au Mali, dénoncés par le député Karim Keita. Des agissements qui, pour lui, vont au-delà de son mandat.
Selon l’honorable Karim Keita, la MINUMA ne cesse d’outrepasser son mandat. Cela, en violation des lois maliennes. En effet, après qu’elle s’est dotée d’une puissante radio qui émet sur l’ensemble du territoire national, la MINUSMA qui a son quartier général en plein cœur de Bamako à l’hôtel de l’Amitié, vient de lancer un avis d’appel international pour la fourniture d’une télévision satellitaire à ses frais. Laquelle télévision couvrira tout le Mali et même au-delà puisse qu’elle émettra sur satellite. Le comble est que les autorités maliennes assistent, sans lever le petit doigt, pour dénoncer ces agissements de la mission onusienne au Mali. Qu’en est-il de l’opposition politique et de la société civile maliennes ?
Quand la MINUSMA fait de l’intox
Pour la gestion de la prise d’otages du 20 Novembre 2015 à l’hôtel Radisson de Bamako, la MINUSMA s’est livrée à la pure désinformation en diffusion sur les antennes de sa radio qui n’a rien à voir avec la paix, de faux bilan des victimes des terroristes. Quand les pouvoirs publiques maliens annoncent 21 morts, la MINUSMA a publié un bilan de 28 personnes tuées. Quelle désinformation ? Pour le député Karim Keita, les autorités ne doivent pas accepter une télévision, fut-elle satellitaire des nations unies au Mali.
Malheureusement, le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile n’est pas le mieux indiqué pour donner de réponse adéquate à cette question. C’est pourquoi, le Colonel-major Salif Traoré n’a pas pu répondre à la problématique de la télévision satellitaire de la MINUSMA.
En réponse aux questions sécuritaires soulevées par l’élu de la commune II du District de Bamako, le Colonel Salif Traoré a souhaité taire certaines informations au stade actuel des choses où se poursuivent les enquêtes. Selon lui, ce qu’il peut dire, c’est que la prise d’otages a duré de 7 heures, du matin à 16 heures. Aussi pour lui, le bilan est de 20 morts dont les deux terroristes et 9 blessés.
« Les questions religieuses, voir le radicalisme religieux sont extrêmement sensibles. Elles ont fait l’objet d’un conseil de cabinet autour du Premier ministre le 21 Août 2015. Ces questions religieuses vont être débattues dans un cadre de concertation qui regroupera les acteurs concernés. La création d’un centre de lutte contre le terrorisme fait partie désormais de nos priorités. Les caméras de surveillance que vous avez évoquées font partie du projet de modernisation optique, avec un volet sécuritaire. Prévention, Protection et Intervention sont nos mots clés avec des plans d’actions axées sur la formation et la préparation de nos forces de sécurité et de défense… », a conclu le Colonel-major Salif Traoré, ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile.
La séance de questions orales qui a mis face en face le député Karim Keita et le ministre Salif Traoré, qui devait durer une (1) heure n’a pas atteint trente (30) minutes. Il a fallu seulement 10 minutes au député pour poser ses questions et 18 minutes au ministre pour répondre.
Daba Balla Keita
Source: Tjikan
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