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Intox et desintox
Publié le samedi 28 novembre 2015  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




Entre un Soumy qui surfe allègrement sur l’hypocrisie pour rehausser sa cote de popularité, à travers un appel sournois à l’union sacrée en cette période de tragédie nationale, un Moussa MARA, expert universalis qui connait tout et objecte sur tout, d’une part ; de l’autre, un Tiébilé DRAME et une Mme SY Kadiatou SOW, qui optent pour une défiance vis-à-vis de la République et une incitation à la haine, les événements de ces derniers jours auront donné matière à amuser la galerie aux hommes politiques.

Les grognassons de la République
Le président de l’URD vient de se lancer dans l’une des opérations de charme certainement des plus délicates de sa carrière d’homme politique tant les fondements sont frileux. Ce, parce que le présent est en total déphasage avec un passé récent quand il se gargarisait, comme ses homologues de l’Opposition, à jeter l’État en pâture aux institutions financières internationales. Mais il est surtout rattrapé par la déclaration officielle de son parti, à l’issue de la prise d’otage, qui dit : « l’Urd prône l’union sacrée autour de nos forces armées et de sécurité ». Oui les Forces de défense et de sécurité ont mérité, mais l’oubli du pouvoir politique, dont elles relèvent est un oubli volontaire. Moussa MARA qui s’engouffre dans la même brèche de la mobilisation générale des Maliens, non seulement n’apporte rien au débat de ce point de vue, mais surtout fait preuve d’une mégalomanie galopante lorsqu’il s’intronise Docteur Es sécurité. Cela, en se fiant essentiellement à des apparences comme l’illustre ce passage de sa déclaration : « le dispositif actuel mis en place apparemment n’est pas suffisant, donc il faut le renforcer ». Comme l’on pouvait s’y attendre Tiébilé DRAME a saisi la perche tendue par l’Adema Association qui célébrait son 25e anniversaire pour raviver les haines, prôner un nouvel ordre national qui n’existe que dans ses chimères. Pour le plus teigneux des opposants : « il y a aujourd’hui une entreprise de casser le pays. Au moment où certains militants du mouvement démocratique s’opposent à cette cassure du pays, d’autres sont en train d’aider cette entreprise à casser notre patrie ». Une telle déclaration est pour le moins surprenante de la part de celui qui est considéré comme le chef du chantier de démolition, dont le maître d’ouvrage, est Salama et son Association qui ont décidé de défier la République en s’abritant derrière la non-notification de l’État d’urgence. Ce sont là des INTOX politiques qui nécessitent une DÉSINTOX pour la bonne INFO.

Soumaïla CISSE, président de l’URD, chef de file de l’Opposition
Le politicien imposteur
Intox
« Nous sommes tous meurtris. Chaque Malien doit être un soldat de lutte contre le terrorisme. C’est pour cela que j’en appelle à la mobilisation citoyenne, que chaque Malien soit prêt à donner les renseignements utiles au bon moment. Le terrorisme peut frapper n’importe où et malheureusement cela est arrivé chez nous. Nous devons être vigilants, car ce qui est arrivé n’est pas bon pour notre pays, ça donne une mauvaise image ».
Désintox
Soumy, ni champion sur le ring ni champion de la lamentation, parce que personne ne croit un instant la sincérité des tonnes de larmes qu’il verse suite à l’attentat de l’hôtel Radisson Blu. Les appels à la mobilisation citoyenne, la probabilité que les terroristes frappent partout, ce qui n’est du reste pas une information, la visite aux blessés à l’hôpital Gabriel Touré en compagnie de ses plus proches lieutenants, ne sont que de la poudre aux yeux, un écran de fumée visant à dissimuler les vraies motivations de l’homme politique. Mais le jeu en valait la chandelle pour tenter de donner une image de lui, autre que celle d’un assoiffé du pouvoir, celle d’un rassembleur qui porte en lui les meurtrissures de ce pays. En clair, au-delà des émotions apparentes, il s’agit pour Soumy de faire d’un drame humain un fonds de commerce politique. Le drame de Radisson, pour lui, est l’occasion de changer de fusil d’épaule par un concours de circonstances, de redorer son blason aux yeux de l’opinion nationale et internationale. Soumy ainsi se met dans la peau du parfait imposteur qui crie tout haut ce à quoi il pense tout bas le contraire. Manifestement, c’est une gymnastique qui semble lui plaire, même s’il n’est pas assuré des résultats.
Par contre, ce qui hérisse les cheveux, c’est de voir Soumy parler de l’image du pays. Là, c’est l’esclandre. Des gens qui ont préféré aller laver le linge sale du Mali dans un pays étranger, des gens qui ont manœuvré corps et âme, de jour, comme de nuit, pour mettre à dos du Mali les institutions financières internationales, ne sont pas fondés à parler d’image de ce pays. Cela sent l’hypocrisie à plein nez. On ne peut pas vouloir un pays à la réputation clean et être en même temps le fossoyeur de cette réputation. C’est pourtant cette prestidigitation que Soumy entend réussir à la faveur des douloureux événements qui s’abattent sur notre pays.

Tiébilé DRAME, président du PARENA, membre du Mouvement démocratique
Un politicien bilieux
Intox
« A l’occasion de la commémoration du 25ème anniversaire de l’Adema association, Tiébilé Dramé n’a pas été tendre avec le régime en place. Pour lui, grâce au mouvement démocratique, il y a eu des progrès sociaux et économiques. Cependant, dit-il, des erreurs, le sectarisme et les turpitudes nous ont conduits à la déstabilisation du pays à travers le coup d’État de mars 2012. Depuis lors, rien ne va plus au Mali ».
Désintox
Il faut réfléchir par deux fois avant de parler. Depuis la chute du régime de GMT, qui est aux affaires ? Alpha Oumar KONARE, ATT qui n’a pas caché sa sympathie pour l’Adema sont tous à mettre sur le compte du Mouvement démocratique. Même si ses dignes représentants n’ont pas toujours été des lumières, des patriotes convaincus et des démocrates sincères, en raison de la montée en puissance de la corruption, du clientélisme, il fallait bien laisser des traces. Ce, d’autant plus qu’après avoir eu raison de GMT, c’est une pluie de dollars qui a été déversée sur le pays. Si c’est cela, les progrès économiques et sociaux, soit. Mais il fallait aussi surtout parler de progrès artistiques et culturels du fait des centaines, voire des milliards de FCFA, investis dans la réalisation de monuments et qui ont fait couler tant d’encre et de salive. C’est aussi cela la sincérité dont se gargarise le plus teigneux des opposants.
Quant au coup d’État, il n’a jamais été un moyen du sectarisme et des turpitudes des « » Démocrates » ». Il n’est que la conséquence logique d’une forfaiture, une trahison de l’idéal démocratique en lequel beaucoup avait cru et qui s’est honteusement mué en festival d’opportunisme. Sur ce plan, il ne faut pas s’en prendre aux causes, mais aux conséquences. Le seul tort du coup d’État est d’avoir mis entre parenthèses les institutions légitimes de la République, pendant quelques mois. Mais le tort du Mouvement démocratique est d’avoir fait un lit douillet à ce putsch perpétré par des jeunes n’ayant aucune notion de base de l’État.

Intox
« Pour lui, “il y a aujourd’hui une entreprise de casser le pays. Au moment où certains militants du mouvement démocratique s’opposent à cette cassure du pays, d’autres sont en train d’aider cette entreprise à casser notre patrie”. Il y a des choses qui s’opposent d’elles-mêmes. Il faut un nouveau mouvement démocratique au Mali, poursuivra Dramé. “Les États régions que cette entreprise soutient contiennent des germes de partition de notre pays. Il faut que les gouvernants aient le courage de dire la vérité au peuple. Qu’on ne nous prenne pas pour des gens qui boivent par les narines”, s’est-il indigné ».
Désintox
Allah Akbar ! Ainsi il y a une entreprise à casser le pays. Venant de celui qui est censé être à l’avant-garde de cette entreprise, aucun doute n’est désormais permis. Tiébilé parle bien de ce qu’il connaît très bien. Son souci dès lors, au regard de sa posture, est moins le pays que d’avoir au sein du Mouvement démocratique des alliés crédibles pour poursuivre son entreprise de cassure. La célébration de ce 25e anniversaire était l’occasion pour lui de lancer un cri de ralliement. Parce que quelqu’un qui, dans la mouvance de la visite d’État de son président de la République, dans distribue des tracts, ne peut être considéré que comme un casseur. Il a nié les faits. Mais pour tous ceux qui le connaissent de longue date, c’est un spécialiste de la négation. Ceux qui l’ont fréquenté retiennent de lui l’image d’un diviseur impénitent. Son départ du CNID-FYT a de ce fait été une bouffée d’oxygène pour les cadres de ce parti qui en avaient assez de ses manigances. Le nouveau Mouvement démocratique auquel aspire n’est autre pour Tiébilé qu’une rampe de lancement lui permet de réaliser son projet personnel.
État régions ? Au-delà d’un acharnement sur le régime, c’est la mythomanie qui prend réellement le dessus. Nulle part dans l’Accord pour la paix et la réconciliation, il n’est question d’États régions. C’est un néologisme, dans ce contexte, de Tiébilé qui lui sert de substrat naturel à sa campagne de désinformation. En fait, pour monsieur « » je connais tout » », rien de positif ne peut se faire au Nord, sans lui et aucun accord ne saurait évincer celui qu’il a négocié à Ouagadougou. L’on comprend aisément qu’il ne porte pas dans son cœur l’Accord pour la paix et la réconciliation considéré pourtant par le monde entier comme le meilleur possible. Tiébilé : « mogo ko don bè ; mogo ko bèè don tè » (nul n’a le monopole de la sagesse). À défaut de comprendre cela, l’opposant peut toujours continuer à ruminer son ressentiment. Les Gouvernants n’ont rien à dire à qui que ce soit puisque l’Accord a été signé à la suite d’une large concertation. Comme disait un internaute : « quelqu’un qui boit déjà à travers les narines, c’est inutile de se donner le plaisir de considérer ce dernier comme tel ».
Ce qui est sidérant, c’est que Tiébilé n’arrive toujours à pas à comprendre que l’heure n’est pas aux critiques stériles. La situation actuelle du pays appelle à l’unité des cœurs et des esprits. Ici, c’est l’occasion d’inciter à la haine et à la division, à la cassure du pays. Les opposants des autres pays, dans la même situation que nous, sont en train de donner le meilleur exemple dans ce sens avec par exemple un projet de texte sur la prolongation de l’État d’urgence qui est passé comme lettre à la poste.

Le Parti Union pour la République et la Démocratie (URD)
L’oubli volontaire
Intox
« L’Urd souhaite un dénouement heureux et rapide de la prise d’otage. Face à la gravité de la situation, L’Urd prône l’union sacrée autour de nos forces armées et de sécurité et demande à la communauté internationale de renforcer son assistance au Mali et l’exhorte à poursuivre ses efforts de sécurisation et de stabilisation sur toute l’étendue du territoire national aux côtés de nos Forces Armées et de Sécurité ».
Désintox
Le Souhait de l’URD est certainement celui de l’ensemble de nos compatriotes. Parce qu’au rythme où vont les choses, chaque Malien peut se retrouver, un jour ou l’autre, otage de ces obscurantistes qui ont décidé de semer la mort et la désolation sur leur passage. Quant à l’exhortation de poursuivre la sécurisation et la stabilisation sur toute l’étendue du territoire national, elle va de soi. Sauf qu’elle se fait avec des moyens, souvent de la dernière génération. Paradoxalement, il y a seulement quelques mois, ceux qui tiennent ce discours aujourd’hui étaient les premiers à vouer aux gémonies le Gouvernement qui s’était engagé dans une opération d’équipement de nos Forces de défense et de sécurité. Pour cela, le FMI a été judicieusement mis à contribution, sous le prétexte fallacieux de surfacturations de certains équipements ou de marchés passés de gré à gré. Ce, alors qu’ils étaient en parfaite connaissance des conditions dans lesquelles les marchés ont été passés, parce qu’ayant leurs yeux et leurs oreilles dans l’administration. En voulant jeter l’opprobre et le discrédit sur le Gouvernement, ils ont fait marquer le pas au pays tout entier. Il fallait que les terroristes frappent en plein cœur de Bamako, le plus près possible des intérêts des uns et des autres, pour qu’ils sortent de leur méchanceté gratuite et reconnaissent le besoin de sécurisation. Pourtant, il est de notoriété publique que la meilleure défense est l’attaque. En laissant les Forces de défense et de sécurité s’équiper discrètement et se déployer de la même manière dans les endroits stratégiques, en récoltant les renseignements les plus ultimes, le réveil aurait été moins brutal pour les démocrates et républicains de l’Opposition aujourd’hui contraints d’emboucher la même trompette que tout le monde.
Mais l’habitude étant une seconde nature, même en cette période de pleine crise de prise d’otage, le parti de Soumi ne pouvait pas pérorer sans claudiquer. Ainsi, elle prône l’union sacrée autour de nos Forces armées et de sécurité. A priori, cela est tout à fait normal puisqu’elles étaient les premières sur la ligne de front à risquer leur vie à sauver des otages. Les Forces de défense et de sécurité méritent largement la reconnaissance de la République qui leur a été rendue par le Président IBK, dans son adresse à la nation, à l’issue de la prise d’otages. L’incongruité est l’impasse faite sur le pouvoir politique dont relève l’armée et les Forces de Police. Et cela de la part de responsables qui ont été aux affaires et qui savent pertinemment fonctionne l’appareil d’État. La sincérité de la démarche de l’URD dictait d’inviter à l’union sacrée autour des autorités (non du Président IBK qui est un ennemi, pardon adversaire politique) pour un heureux dénouement. Hélas, à chasser le naturel, il revient au galop. Dans ces conditions quel intérêt à quémander l’assistance de la communauté internationale si au plan national la solidarité n’est que de façade dans des moments aussi dramatiques où c’est l’image du pays qui est en jeu ? Un peu de sérieux.

Salama, la rétive
Intox
« On a décrété l’état d’urgence. Mais aucune autorité ne nous a saisis pour nous notifier la suspension de cette rencontre qui était déjà programmée. C’est pour cela que nous avons décidé de la maintenir ».
Désintox
Mme SY Kadiatou SOW, présidente de l’Adema-Association, ne croyait pas si bien qu’elle a eu mal à répondre au confrère. Un État d’urgence est décrété pour une durée de 10 petits jours, la décision prise en conseil des ministres largement répercutée, donc portée à la connaissance de l’ensemble des Maliens, néanmoins l’Adema Association trouve le moyen de célébrer le 25e anniversaire du mouvement démocratique, sous le prétexte que la rencontre était déjà programmée. Pour ce qui est de l’information, point besoin de lui rappeler que nul n’est censé ignorer la loi, surtout quand celle-ci a été diffusée par les canaux les plus accessibles : chaînes de télévision nationales et internationales ; radios privées et publiques et mêmes stations internationales ; internet… De ce point de vue, aucune excuse ne peut tenir la route. Quant au prétexte de la programmation, elle aussi paraît des plus affligeantes. Combien d’activités ont-elles été reportées en raison de l’État d’urgence. Nous ne saurions le dire. Mais pouvons-nous témoigner qu’un chef de parti qui avait prévu une manifestation politique, le dimanche dernier, dans un cercle de la région de Koulikoro, a dû l’annuler pour respecter l’État d’urgence. Il est issu du Mouvement démocratique. S’il a pu prendre une telle décision, sans coup férir, l’Adema Association aurait pu faire de même sans aucun dommage collatéral. Mais à l’évidence, il fallait lui adresser une correspondance officielle lui signifiant que l’État d’urgence est en cours et qu’il fallait reporter la rencontre. Fut-elle membre du Mouvement démocratique d’où lui viendrait un tel privilège qui n’est prévu par aucune disposition de la loi en République du Mali ? Au bas mot, il y a plus de 1 000 associations dans ce pays. Fallait-il notifier l’État d’urgence à chacune d’elle et en vertu de quoi ? La vérité est qu’il y avait là une volonté manifeste de défier l’État. Pour des gens qui plastronnent, qu’ils sont des démocrates, des républicains, un tel comportement est simplement scandaleux. Il atteste que leur passage aux affaires ne leur a rien servi (mis à part peut-être les dividendes financiers des magouilles) et ne servira à rien au peuple en terme d’exemple. Il est clair que pour un républicain, le respect de l’État d’urgence, est la moindre des choses. Mais pour l’Adema Association, il fallait défier la République, offrir une tribune à un Tiébilé en mal de reconnaissance pour invectiver le régime et inciter à la haine pendant que les morts de Radisson n’étaient même pas encore enterrés. Que c’est cynique, inhumain !

Intox
Moussa MARA, ancien Premier ministre, président du parti Yelema
Le mégalomane
« En matière de terrorisme, il vaut mieux prévenir que guérir. Parce que tous les actes terroristes sont toujours destructeurs. Et il ne faut pas se leurrer, il y aura sans doute d’autres tentatives contre notre pays et contre tous ceux avec qui nous travaillons. Le dispositif actuel mis en place apparemment n’est pas suffisant, donc il faut le renforcer. Nous sommes en guerre contre le terrorisme. Mais ni l’État ni les forces de sécurité seules ne peuvent gagner seuls cette guerre. Seule la mobilisation de tous les Maliens la gagnera ».
Désintox
Intéressant discours d’un professeur s’adressant, du haut de sa chair, à ses étudiants. Ce qui est par contre harassant, c’est d’avoir à consommer la même musique. Tout le monde sait que ni le Mali, ni la France, ni aucun autre pays du monde ne sont entièrement à l’abri des actes terroristes. Nous savons très bien que nous sommes en guerres contre les terroristes et que la mobilisation de l’ensemble des Maliens est nécessaire dans la croisade contre le terrorisme. Pour ce qui est du dispositif mis en place, cela devient plus intéressant. Parce que tout repose sur ce dispositif qui doit être le plus performant que possible. Ce qui est décevant dans le commentaire de Moussa MARA, ancien ministre et Premier ministre, est de se limiter au stade des apparences pour faire des recommandations. À le suivre, si l’attentat du Radisson a eu lieu, c’est que le dispositif sécuritaire est défaillant. Ce qui représente une conclusion trop hâtive, dans la mesure où il n’y a encore aucune certitude en matière de défaillance sécuritaire. Ce qu’il faut opposer à Moussa MARA est que certains pays qui ont des dispositifs blindés n’ont pas été épargnés par les terroristes. Il y a eu les Tours jumelles, aux États-Unis ; le Bataclan, en France ; les attentats en Tunisie… Tous ces pays disposent d’impressionnants moyens, y compris de renseignent. Ils ont pourtant été touchés par des attaques terroristes. Il faut arrêter de brandir « » le dispositif » », au contenu indéterminé, comme une solution miracle qui nous mettrait à l’abri de toute agression, parce que cela n’est pas exact. Par contre, une recrudescence de la vigilance de l’ensemble des Maliens, en plus des efforts multiformes des Forces de défense et de sécurité, pourraient fortement réduire la probabilité des attentats terroristes sur le territoire national.

Ibrahima N’DIAYE, vice-président de l’URD
Le migrateur rancunier
Intox
« C’était une attaque prévisible. Mais cette vérité, on devrait la tenir depuis très longtemps. Il ne faudrait pas que cela fasse d’élément de campagne. Mais malheureusement, lors des élections passées, on nous a fait croire que ceux qui étaient au pouvoir étaient des traitres. Je crois qu’il est temps de rétablir la vérité pour dire la complexité du problème terroriste a toujours existé. Qu’on ne vienne pas à la faveur des changements de régime, se retourner sans discernement contre ceux qui étaient aux affaires. Parce que ça rattrape toujours. Je voudrais que ce débat se mène pour que nous nous retrouvions et pour qu’ensemble nous fassions face à ce défi qui dépasse un seul gouvernement et une seule nation ».
Désintox
Ibrahima N’DIAYE, dit Iba, le voici encore vice-président comme il l’était à l’ADEMA/PASJ sans avoir jamais justifié d’une véritable base électorale. De ce côté, la baraka semble être toujours avec lui. Pourtant, bien qu’ayant changé de couleur politique, il traîne de vieilles rancunes. C’est bien la nature de petites gens qui ne pourront jamais se mettre au-dessus des événements. Iba a toujours figuré en bonne place de la catégorie de ces personnes. Il en donne la plus parfaite illustration. Alors que le pays est plongé dans un deuil national, c’est le moment choisi par la cinquième colonne avancée dans les rangs de l’Adema, roulant pour le compte de Soumy, pour régler de vieux comptes. Traîtres ou pas, à chacun de faire son examen de conscience. Il y a au moins une certitude, le nouveau régime n’a pas fermé les yeux sur la présence d’Al qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en arguant du fait qu’il n’a jamais fait d’otage malien. La suite on la connaît. Le même groupe a fait descendre l’enfer sur le sol malien. Des Touareg lourdement armés, rentrés de Libye, avec une nette intention belliqueuse, ont été gracieusement nourris et dotés de 50 millions FCFA, à la douleur du contribuable malien pour le résultat que l’on sait : une des rébellions les plus meurtrières qui a abouti à l’occupation des 2/3 du territoire national par une meute de djihadistes. Cela, parce qu’il y avait en face, une armée démoralisée par le Commandant, en chef des Armées, sous équipés et sous entraînée. Iba peut appeler cela comme il veut, mais il ne divertira personne avec une page d’histoire très peu glorieuse. Personne n’a établi un gentleman agreement avec ceux qui attaquent aujourd’hui la capitale, contrairement à un passé récent. Et si Iba tient à un débat qu’il demande un face à face avec un Didier et autres officiers de valeurs qui savent dans quelles conditions étaient leurs éléments sur le terrain. Quand on a le pantalon troué, on ne monte pas sur l’arbre de la transparence.
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