Le chef de l’ONU condamne l’attaque meurtrière contre des casques bleus dans le nord du Mali

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Publié le dimanche 29 novembre 2015 | Xinhua

© Autre presse par DR
Ban Ki-moon : actuel Secrétaire Général de l`ONU

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a condamné samedi une attaque meurtrière contre des casques bleus dans le nord du Mali, soulignant "la nécessité urgente" de traduire ses auteurs en justice.

M. Ban se dit "indigné par l'attaque meurtrière contre un camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à Kidal qui a coûté la vie à deux soldats de maintien de la paix et à un contractuel civil des Nations Unies", dans un communiqué publié par son porte-parole.

Des hommes armés ont tiré tôt samedi des roquettes sur la base de la Minusma à Kidal (nord), tuant deux casques bleus guinéens et un contractuel civil burkinabè. Vingt autres personnes ont été blessées, dont quatre grièvement.

"La Minusma a pris des mesures immédiates pour aider les blessés et continue de renforcer la sécurité de son personnel," ajoute le communiqué.

Tout en réitérant que les attaques contre la mission ne nuiront pas à la détermination de l'ONU de soutenir le gouvernement et le peuple maliens dans leurs efforts pour parvenir à une paix et une stabilité durables, M. Ban a également souligné la nécessité urgente de traduire en justice les auteurs de cette attaque et ont réitéré que celles visant des soldats de maintien de la paix des Nations Unies peuvent constituer des crimes de guerre en vertu du droit international.

Un peu plus tôt samedi, le Conseil de sécurité de l'ONU avait également condamné "dans les termes les plus vifs" l'attaque de Kidal, appelant le gouvernement malien "à enquêter rapidement sur cette attaque et à traduire les auteurs en justice".

Depuis le coup d'Etat de mars 2012, le nord du Mali est devenu un bastion des rebelles. Bien que la situation de sécurité dans cette région ait connu une certaine amélioration en 2013 à la faveur d'une intervention militaire française, elle s'est détériorée depuis le début 2014.

Les multiples attaques et attentats, qui ciblent pour l'essentiel les troupes maliennes et internationales, entravent le retour à la normale et la reprise des activités économiques.