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Sécurité au Mali: Comment faire face à la menace terroriste ?
Publié le lundi 30 novembre 2015  |  Le Prétoire
Conseil
© aBamako.com par A.S
Conseil des ministres du mercredi 30 septembre 2015
Bamako, le 30 septembre 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a présidé le conseil des ministres du mercredi a Koulouba. Photo: Colonel Salif Traoré




La question de la sécurité en général et celle du terrorisme en particulier est devenue, au fil des années, une préoccupation majeure. Elle traduit l’idée selon laquelle le monde serait « en état de guerre ». Un état qui présuppose «une logique de fin des temps, d’un calendrier apocalyptique» dont les réseaux terroristes, tels qu’Al-Qaïda et Daech, en seraient les principaux instigateurs.
Face à cette escalade dont la complexité est avérée et les implications vastes, les pays s’organisent.

En effet, longtemps confiné hors de nos frontières, le terrorisme frappe aujourd’hui à nos portes, à la faveur notamment de la naissance d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) qui, après s’être manifesté en Afghanistan, en Irak puis en Libye, continue de menacer la région ouest- africaine, du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest), d’Ansar Dine (les défenseurs de la religion), d’Almouakaoun Be Dam ( (les signataires du sang), de Boko Haram (l’Occident est un péché) qui constitue aujourd’hui la menace la plus sérieuse et de l’Etat islamique en Libye qui a «mis à sac» ce pays. Au regard de ces évolutions, des attentats perpétrés à travers le monde et des attaques de Bamako et de Kidal, la question du terrorisme se pose avec acuité. Elle suppose de répondre, au préalable, à la question suivante: la menace terroriste monte-t-elle en puissance au Mali ? Comment sensibiliser les forces de sécurité et de défense face à ces menaces qui nous guettent ? Car, malgré l’enjeu du mal qui guette le pays, des éléments de la police, gendarmerie et de la garde nationale, continuent de faire comme si de rien n’étaient. Alors qu’ils sont les premiers à être exposés au danger.

Une chose est sûre, c’est que quelles que soient les réponses apportées à cette question, l’on ne saurait exclure le contexte du Mali, quand bien même très particulier de par sa configuration sociale et religieuse. Un contexte global marqué par une «mondialisation de la violence» de plus en plus exacerbée, dont les conséquences n’épargnent aucun territoire par le fait même que leurs actions diplomatiques, militaires et politiques les exposent, d’une manière certes différente, à ces soubresauts qui secouent le monde. Ainsi, partant du principe que ce qui arrive aux autres puisse nous concerner directement ou indirectement, il n’est pas illégitime de s’interroger avec discernement, sans céder à la psychose, ni aux dérapages verbaux ni à la paranoïa encore moins aux déclarations farfelues, voire irresponsables, de certains et conformément aux exigences républicaines, sur les voies et moyens permettant au pays de se prémunir contre ces menaces.

Si plusieurs mesures ont été prises pour faire barrage à la menace terroriste à travers une volonté politique manifeste, certaines modifications institutionnelles et l’adaptation du dispositif de sécurité aux frontières, il n’en demeure pas moins que les défis qui nous attendent appellent d’autres actions.

Paul N’GUESSAN
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