Arrêtés le jeudi dernier respectivement à Missabougou et à Sangarébougou – Marseille par les forces spéciales maliennes, les deux présumés complices des auteurs de l’attentat perpétré à l’hôtel Radisson Blu de Bamako ont été soumis à des auditions tout le long du weekend. Seidou Diepkilé et Adama Maïga dont les numéros ont été retrouvés sur le téléphone des deux assaillants tués, font face aux agents de la section anti-terroristes de la Sécurité d’état, de la brigade d’investigation judiciaire de la police et surtout des enquêteurs étrangers dont des agents de la FBI et de la gendarmerie royale du Canada. Pour le moment, les interrogatoires n’ont rien donné puisqu’ils soutiennent n’avoir rien su pour leur projet même ils leur transféraient des recharges.
La coordination des différents services de renseignement malien et grâce à la collaboration de certaines bonnes volontés ont permis jeudi dernier d’appréhender Seidou Diepkilé et Adama Maïga respectivement à Missabougou et à Sangarébougou – Marseille. C’est grâce à un téléphone de l’un des assaillants tués que les deux individus ont été appréhendés.
Ces arrestations ont été rendues possibles grâce à « un téléphone qui a parlé ». « Il a conduit aux deux personnes arrêtées », a-t-elle ajouté, sans donner plus de détails sur l’identité ou la nationalité des suspects, ni s’il s’agit de complices ou d’éventuels commanditaires.
Au lendemain de la prise d’otages, le procureur avait indiqué que les assaillants avaient « bénéficié de complicités pour venir à l’hôtel » mais aussi « pour commettre le forfait ».
De sources concordantes, Seidou Diepkilé (revendeur de cartes téléphoniques) et Adama Maïga, (réparateur de postes de radios) continueraient de nier tout lien avec les terroristes.
Mais, M Diepkilé reconnait qu’il envoyait du crédit sur ce numéro en question, mais sans jamais savoir qui en est propriétaire. Mais, il a eu une communication avec les assaillants le jour même de l’attaque.
Les auditions sont menées par les enquêteurs maliens avec la participation des Américains (FBI) et des Canadiens (la gendarmerie royale), venus en appui aux enquêteurs maliens. Mais, les deux camps ne sont pas toutefois sur la même longueur d’onde quant à la conduite des interrogatoires.
Nabila