Pour le moment, le prévenu est toujours aux mains de la gendarmerie régionale. Son identité n’a pas été révélée. L’on sait simplement qu’il s’agit d’un jeune homme, d’une trentaine d’années, de peau noire. Il avait quitté la ville de Koulikoro pour se rendre dans la cité sainte de Banamba à bord d’un véhicule de transport. Le jeudi 26 novembre, aux environs de midi, il est tombé dans les filets des pandores. Son arrestation survient après celle de deux suspects à Bamako ayant des liens, semble t- il, avec l’attaque de l’hôtel Radisson.
Un nouveau joli coup de nos forces armées et de sécurité. Après avoir héroïquement mis fin au carnage entamé le vendredi 20 novembre 2015 à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, les vaillants soldats poursuivent la traque de tous les individus supposés dangereux pour la société. Les deux assaillants qui avaient pris l’assaut d’hôtel, faisant près de vingt (20) morts et des blessés, ont en effet été mis hors d’état de nuire. Moins d’une semaine seulement, deux présumés complices des auteurs de cette macabre barbarie ont été interpellés. Il s’agit des sieurs Adama Maïga et Seïddou Diepkilé. Cela, indique t – on, grâce à la bonne coordination des différents services de renseignement de notre pays. De bonnes volontés auraient aussi apporter leurs contributions. C’était exactement le jeudi 26 novembre 2015. Au même moment, à une centaine de kilomètres de Bamako, sur l’axe Koulikoro – Banamba, les limiers de la gendarmerie mettaient les mains sur un présumé terroriste. L’identité de l’individu n’a pas été révélée mais il serait un jeune homme d’une trentaine d’années et de peau noire. Selon nos sources, il avait quitté la capitale du Nianan pour se diriger vers Banamba, à bord d’un véhicule de transport. Son arrestation serait survenue aux environs de midi de cette journée du jeudi 26 novembre, très riche en résultats dans la lutte contre le terrorisme.
Cela dit, après la psychose de l’attentat contre le Radisson, l’heure devrait être à l’introspection. Nos autorités doivent s’interroger sur les motivations de ces criminels. Quel est leur terreau ? Certains observateurs n’ont pas été surpris de ce qui s’est passé à l’hôtel. Pour eux, situé en Commune IV, le Radisson se trouvait dans un endroit où le radicalisme religieux était désormais une réalité.
Un observateur fait remarquer que les prêches les plus virulentes de Bamako se déroulent dans cette commune. Il cite, en exemple, l’existence d’une quarantaine de mosquées du vendredi entre le Motel et le Woyowayanko, avant d’atteindre Sébénicoro. L’une des mosquées, ” Keïta Ka Misiri “, avait mis du temps avant d’être autorisée. Deux Maires de la commune (Haïdara et Guindo) avaient préféré voir clair. Mais, leur successeur, un certain Moussa Mara, pour des besoins électoralistes, n’hésita point. Non loin de là, à Lassa, les prêches d’un prédicateur radical pourraient soulever des foules. Bref, le monde des mosquées dans notre pays a besoin fortement d’être organisé, encadré. En proie aux convoitises des leaders politiques, ces mosquées constituent de nos jours des réservoirs de Kamikazes.
B. KONÉ