PARIS - Les services de renseignement ont renforcé leurs activités avec le passage du plan Vigipirate au niveau rouge renforcé, annoncé samedi soir par François Hollande à la suite de l'intervention française au Mali, a précisé dimanche le ministère de l'Intérieur.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a, samedi soir, "donné des instructions aux préfets", leur demandant de veiller à la mise en oeuvre "en lien étroit avec les élus locaux" du renforcement des dispositifs prévus, informe la place Beauvau dans un communiqué. Il a salué "la réactivité" de "l'ensemble des moyens du ministère de l'Intérieur" déjà mobilisés.
"Le plan Vigipirate est maintenu au niveau rouge, avec renforcement de certains dispositifs visant à la surveillance des transports terrestres et aériens, en particulier en lien avec les pays à risques et à la protection de sites sensibles: sites militaires, lieux de culte, emprises diplomatiques, ou encore lieux de grande fréquentation", rappelle le ministère.
"Au-delà du ministère de l'Intérieur, cette mobilisation concerne d'autres acteurs de sécurité : les forces du ministère de la Défense et des opérateurs
tels que la DGAC, la RATP, la SNCF ou encore ADP", ajoute-t-il.
Samedi soir, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait "donné instruction
à l'ensemble des ministres concernés pour une mise en application sans délai"
des dispositions du plan Vigipirate rouge renforcé.
Le niveau "rouge renforcé" du plan Vigipirate est généralement en vigueur
pendant les périodes sensibles comme les fêtes de fin d'année.
Le dispositif est en vigilance "rouge" depuis les attentats de Londres en
2005. Pour la première fois, il est passé brièvement en alerte "écarlate" en
mars dans la région Midi-Pyrénées, au moment des tueries perpétrées par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban.