La 3e session de la cour d’assises de la Cour d’Appel de Bamako au titre de l’année 2015, s’est ouverte le lundi 30 novembre 2015, à la Cour d’Appel de Bamako, sous la présidence du 1er président de ladite cour. Occasion pour le Procureur général, Daniel Tessougué, dans son réquisitoire, de proposer sa solution à la lutte contre le jihadisme ou le terrorisme dans notre pays.
Dans son réquisitoire d’ouverture, Daniel Tessougué, a souligné que depuis 2011, notre nation est dans la turbulence. Il fera savoir que samedi encore à Kidal, les jihadistes et narcotrafiquants ont sévi. Le vendredi 20 novembre, c’était la capitale qui a été frappée en plein cœur. « Depuis des mois, les terroristes écument le pays, et démontrent ainsi que nulle part, les citoyens honnêtes ne peuvent être à l’abri. Il est alors temps, plus que temps de renverser la tendance et d’introduire la peur dans le camp des délinquants. Le terrorisme doit être combattu et cela avec les armes qu’il faut », a tonné le PG. Comme autres solutions de la lutte contre le terrorisme ou le jihadisme radical, Tessougué a proposé qu’on rase les longues barbes, et contrôle les sources de financements de la construction et du fonctionnement de certaines mosquées dans notre pays. Pour cela, il a demandé à ce que les textes régissant la création des lieux de cultes soient réélus.
Pour lui, la permissivité trop grande des discours religieux ou des comportements extrémistes, ne peuvent rester impunis.
A ses dires, la laïcité qui est l’une de nos valeurs constitutionnelles est malmenée tant et si bien que les reculs inacceptables de dernières années doivent être revus.
Pour être clair, Tessougué a dit ceux-ci : « Il faut réduire l’impact du religieux dans la gestion des affaires publiques ».
Au cours de la présente session, 63 dossiers seront examinés, avec 131 accusés dont 6 femmes. 50% des accusés sont en détention provisoire.
Bandiougou Bouaré