La plus grande conférence sur le climat jamais organisée s'est ouverte hier lundi à Paris, en présence de 150 chefs d'Etat et de gouvernement, du Secrétaire général de l’Onu, avec l'espoir de parvenir à un accord historique pour limiter le réchauffement de la planète. À Paris, c’est le sort de l’humanité entière qui est en jeu : il s’agit de réussir ou d’échouer historiquement. C’est là tout l’enjeu de cette 21ème conférence sur les changements climatiques de Paris organisée par l’ONU (Cop 21). Présidée par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, la cérémonie d’ouverture de cette était assurée par le président français, François Hollande.
Ce qui va se décider à Paris, du 29 novembre au 11 décembre, n’est rien de moins que le prochain chapitre de l’histoire géologique de notre planète. Il s’agit du premier de nos biens communs : notre irremplaçable cadre de vie. Il déterminera, pour les prochaines décennies, la stabilité des sociétés, le bien-être et la sécurité d’existence de milliards d’êtres humains.
En effet, le 11 décembre au soir, à l’issue de la Cop 21, ce sont les contours du prochain accord international sur le changement climatique qui seront dessinés. Celui-ci devra succéder, dès 2020, à un protocole de Kyoto moribond, jamais ratifié par les uns, finalement déserté par les autres, et qui n’est pas parvenu à infléchir les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Elles se poursuivent à un rythme effréné qui surpasse jusqu’à présent les scénarii les plus sombres imaginés par les scientifiques.
Pour l’heure, une part du chemin a été parcourue. Mais on est encore loin du compte. Les intentions jusqu’ici affichées par les Etats ne suffisent pas, tant s’en faut, à écarter le danger. À s’en tenir aux promesses jusqu’ici sur la table, l’atmosphère terrestre sera plus chaude de quelque 3 °C avant la fin du siècle. Dans ce monde-là, un été caniculaire comme celui enduré par l’Europe en 2003 serait un été normal. Et ce n’est là qu’un effet attendu parmi beaucoup d’autres.
Pour conserver une chance raisonnable de demeurer sous 2 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, la plus grande part des hydrocarbures récupérables devra demeurer dans le sous-sol. Si leur exploitation se poursuit au rythme actuel, la concentration atmosphérique en gaz à effet de serre atteindra, autour de 2030, la limite à ne pas franchir. 2030, c’est-à-dire demain.
En tout cas, cette Cop 21 ne doit pas être un échec. «Échouer à prendre le taureau par les cornes enverra un message direct de mépris aux Nations et aux peuples les plus pauvres qui ne peuvent assumer les coûts afin de réduire l’impact de la hausse des températures. Le temps de l’incompréhension face aux conséquences humaines et environnementales désastreuses du consumérisme sauvage et de l’égoïsme est terminé. Nos dirigeants ne peuvent plus dire qu’ils ne savaient pas. S’ils ne passent pas à l’action, ils diront très clairement qu’ils s’en fichent», a déclaré, le 29 novembre, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, dans un communiqué.
Rappelons qu’en cas de réussite, ce serait une victoire du monde entier, notamment de la France qui vient, tout comme le Mali, d’enregistrer des attaques terroristes. «Le monde fait face à deux menaces terribles, le terrorisme et le changement climatique», a déclaré à l'ouverture de la conférence Manuel Pulgar-Vidal, le ministre péruvien de l'Environnement, président de la précédente conférence climat de l'ONU, qui a passé le relais à Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français.
Bruno LOMA
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Le Mali à la COP 21 : Amadou Bathily, porte-drapeau de la jeunesse malienne
Le président du Conseil national de la jeunesse malienne de France, notre confrère Mahamet Traoré, a présenté, sur les réseaux sociaux et avec une légitime fierté, l’un de ses membres qui symbolise la présence de la jeunesse malienne à la Conférence internationale sur le climat à Paris, (France, COP21).
Il s’agit d’Amadou Bathily «AB» qui est agent de liaison à la COP21, «haut lieu de négociations pour les futures politiques en matière de respect de l’environnement». Membre du bureau du Conseil national de la jeunesse malienne de France et de la Cellule des étudiants de Paris 8, Amadou s'occupe de la délégation de la Macédoine. Et cela, tout en capitalisant les différentes activités réalisées au cours de l'année par le Conseil national de la jeunesse du Mali, notamment le Forum «Jeunesse et changement climatique» organisé au mois de mai dernier.
La capitale française abrite la 21ème conférence internationale sur les changements climatiques (COP21) du 30 novembre au 11 décembre 2015. Le Mali fait naturellement partie des 175 Etats présents à ce concert des Nations et était représenté dans la salle de plénière par les ministre Ousmane Koné (Environnement et Assainissement), Cheickna Seydi Ahamadi Diawara (Coopération internationale et Intégration africaine) et Mamadou Igor (Economie et Finances).
Cette conférence internationale enregistre la présence du président Ibrahim Boubacar Kéïta et du président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issiaka Sidibé.
Moussa BOLLY
Source: Le Reporter