Déclarée affaiblie par l’intervention militaire française, Aqmi mise sur ses réseaux connexes locaux dans la région de Tombouctou. Ainsi des enfants du terroir sont à la manœuvre à travers des attaques terroristes ciblées. C’est le cas d’Abou Talha de la fraction zorho.
C’est un natif de la ville de Ber, Abou Talha en personne, qui revendique les attaques terroristes dans la région de Tombouctou ces temps-ci. Membre local d’Aqmi, il est à la tête d’une katiba composés des Moudjahidines de plusieurs nationalités. Et depuis quelques mois, l’homme ne cesse de narguer les forces armées et de sécurité (ONU, Barkhane, FAMa).
Comme si cela ne suffisait pas, Abou Talha a fait une apparition surprenante à la réunion des Bérabiches de la région de Tombouctou, qui s’est déroulée du 25 au 27 novembre dernier dans le grand désert. Un correspondant local décrie une scène de panique et de peur à l’arrivée fracassante du terroriste et de ses hommes lourdement armés.
Pour un coup de communication, les représentants d‘Aqmi dans la région de Tombouctou peuvent se targuent d’être à l’origine de nombreuses attaques terroristes dans la zone. “Notre mouvement se porte bien contrairement à ce que les mécréants vous racontent. Nos combattants sont là et nous sommes déterminés à nous battre sur le chantier de Dieu”, s’est vanté le nommé Talha sur le ton de l’arrogance.
Et pour étayer ses actions terroristes, il a distribué des cartes mémoires où on peut voir les images de l’embuscade récemment tendue au contingent burkinabé sur la route de Goundam. Ces faits confirment à suffisance la mobilité des mouvements terroristes dans la région de Tombouctou.
Dépassées par la capacité de nuisance des groupes terroristes, les populations locales commencent à s’interroger sur l’efficacité des patrouilles des différentes forces et surtout l’impact de l’intervention française.
Alpha Mahamane Cissé