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Accord de paix et de réconciliation au Mali, Lamamra : « La mise en œuvre se déroule dans un climat serein et fructueux »
Publié le vendredi 4 decembre 2015  |  Elmoudjahid.com
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© AFP par FAROUK BATICHE
La rébellion touareg du Mali a paraphé l`accord de paix d`Alger
Alger, le 14 Mai 2015, la rébellion a paraphé à Alger l`accord pour la paix au Mali du 1er mars.




Le processus de mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger, signé les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako , «se déroule dans un climat de plus en plus serein et fructueux (…)»
Le processus de mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger, signé les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako , «se déroule dans un climat de plus en plus serein et fructueux (…)», a affirmé hier, à Alger le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra dans une allocution à l’ouverture du séminaire de l’Union africaine sur les initiatives de développement dans le Sahel et les perspectives de mise en œuvre de l'Accord. Une affirmation qui se veut un démenti aux propos prêtant une volonté à certaines parties maliennes de vouloir remettre en cause ce processus arraché au bout d’une année d’âpres négociations organisées par l’Algérie en sa qualité de chef de file de la médiation internationale, entre le gouvernement malien et les groupes politico-militaires du Nord Mali. Reconnaissant «quelques difficultés de lancement», le chef de la diplomatie algérienne a néanmoins souligné le fait que l’accord «nécessite d’être consolidé par sa mise en œuvre intégrale et fidèle pour que le Mali puisse renouer irréversiblement avec la stabilité». Il citera à cet égard, que «des initiatives notables ont été enregistrées comme la tenue des rencontres intra et intercommunautaires d’Anefis, l’absence d’incidents majeurs sur le terrain, la tenue de la conférence de Paris d’aide au Mali, le début du rétablissement des services sociaux de base dans le Nord et le lancement du processus de cantonnement et de déploiement des patrouilles mixtes». Rappelant que le Comité de suivi présidé par l’Algérie en la personne de l’ambassadeur Ahmed Boutache, «s’emploie inlassablement à aider les parties à assumer leurs responsabilité dans cette phase cruciale», le chef de la diplomatie algérienne a appelé, à cette occasion, «à aider ce pays voisin ( le Mali NDLR) à accélérer sa sortie définitive de la crise politico-sécuritaire qu’il a eu à affronter au cours des trois dernières années», et que le processus de paix en cours au Mali « mérite toute notre attention et sollicite un engagement conséquent».
En ce qui concerne l’Algérie, M. Lamamra a réaffirmé sa « détermination » à poursuivre « sa contribution à l’œuvre de paix » au Mali. d’autant a-t-il rappelé que « l’attaque barbare» contre l’Hôtel Radisson Blu, «souligne de nouveau l'ampleur du défi sécuritaire auquel le Mali continue de faire face et qui appelle un effort accru de veille et de mobilisation». Sur un autre plan il a également estimé que « l’élan de solidarité internationale capté et porté par les différentes stratégies énoncées au bénéfice du Sahel tienne compte des besoins et priorités du Mali comme identifiés dans l’Accord et qui s’articulent essentiellement sur le retour des services sociaux de base, les infrastructures, la formation et les équipements hydrauliques et énergétiques. Prié de donner son avis sur l’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord M. Tourey Harouna de la Plate forme a regretté la lenteur qui la caractérise. «C’est un petit peu long» a-t-il estimé en marge des travaux du séminaire Initiatives de développement de l’UA dans le Sahel et perspectives de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Selon lui cette lenteur se manifeste «notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des autorités de transition, la mise en œuvre des mesures économiques intérimaires». Et de poursuivre que «nous avons des craintes que ce retard soit une source et une occasion de montée de l’extrémisme». Pour lui cette situation est due à plusieurs facteurs dont « l’impréparation, puisque depuis la signature nous n’avons pas eu le temps d’aller rapidement vers l’exécution». «Le manque de volonté politique des autorités de Bamako qui serait à l’origine du retard dans la mise en œuvre des autorités de transition » est une autre cause selon lui. Or de l’avis de Tourey, «c’est la première mesure sans laquelle on ne peut avancer». de même estimera notre interlocuteur que «sans le développement, il est aussi difficile de mettre en œuvre l’Accord.» Pour Brahim Sidati de la CMA, la solution à la situation qui prévaut est le respect de l’Accord car selon lui «il y a, aujourd’hui, deux camps qui se dessinent, ceux qui sont contre la paix et ceux que l’Accord dérangent et qui vont tout faire pour empêcher son application, alors que la sécurité repose dans son exécution». Pour Sidati « l’Accord est défini et donne toutes les pistes de stabilité et de règlement du conflit». Et de mettre en garde : «si les choses restent en leur état, il y a risque que l’accord soit mort-né». Pour faire face aux forces négatives, il estimera qu’«il faut des actions concrètes sur le terrain».
N. Kerraz
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