La polémique née de la sortie médiatique du président du Haut conseil islamique après l’attentat du Radisson met en lumière la menace toujours forte sur la liberté de presse et d’expression.
Les mises en garde, les appels téléphoniques anonymes, les injures, voire les menaces de mort continuent de nous être adressées depuis mardi.
Nul doute que le même sort est réservé à tous les autres qui ont commis le crime de lèse-majesté, c’est-à-dire qui ont osé porter un jugement aux propos publics de “l’imam”, qui ne partage certainement pas les agissements d’agités pseudo-musulmans, mais qui devra néanmoins leur faire comprendre qu’on est dans un jeu démocratique qui autorise qu’on critique n’importe quel citoyen, fut-il un dignitaire religieux.
Reste que les pauvres ne pourront pas nous faire peur et nous faire renoncer à un droit acquis au prix du sang de Maliens : la liberté de presse et d’expression sans laquelle l’imam n’aurait pas aujourd’hui accès aux médias pour dire son opinion qui reste après tout celle d’un… mortel.
DAK