Depuis quelques temps, sur le marché des légumes à Bamako, les produits importés dament le pion aux productions locales. Une situation qui suscite des grincements de dents chez les commerçants et les consommateurs qui sont obligés de payer plus cher.
Selon Mahamadou Kéita, un commerçant grossiste de légumes et fruits importés au marché de Médine, les produits agricoles au Mali sont des produits saisonniers. Ce qui explique pourquoi le marché est aujourd’hui dominé par les produits agricoles importés du Maroc, du Sénégal, de la Côte-D’ivoire et bien d’autres pays.
Selon lui, les produits importés sont plus chères plus que nos produits locaux. Et pour preuve dit-il, les carottes importés se vendent à 8000 FCFA le sac. Et le sac de betterave importé à 8000 FCFA, tandis que la caisse des tomates importées est cédée à 12000 FCFA.
Contrairement à cela dit-il, pour la production locale, le panier de tomates se vend lors de la saison de production à 4000 FCFA, et le kilo de carotteS à 400 FCFA et 500 FCFA et les Betteraves. Selon lui, il ya un grand écart entre les prix de la production locales et les légumes importés.
Mahamadou Kéita, un autre commerçant de légumes dira que face à cette situation, les agriculteurs maliens eux aussi ont commencé à vendre directement leurs produits sur les marchés. Croyant que les commerçants en tirent le plus grand profit.
Une autre situation qu’il a déplorée concerne la conservation des produits car il existe très peu de chambres froides au Mali.
Mariam Sidibé, une commerçante de légumes d’une trentaine d’années explique que les légumes importés sont plus chères par rapport à nos produits locaux. Aussi, dit-elle, ces produits sont plus difficiles à conserver que les produits locaux. A l’en croire, ils sont obligés d’acheter les produits agricoles importés parce que nos produits agricoles sont périodiques. Aussi, on ne les trouve pas à tout moment de l’année.
Oumou Barry, une de ses clientes dira qu’elle préfère consommer les produits locaux. Selon elle, en plus de leur qualité, ces produits sont moins chers que ceux importés. Pour elle, les populations son obligées de consommer les produits importés car les produits locaux ne sont pas disponibles à toutes les périodes de l’année.
Et c’est une situation que les commerçants tout comme les consommateurs regrettent aujourd’hui.
Fatoumata Fofana
Source: Tjikan