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Que reste-t-il de l’influence du chef des putschistes ?
Publié le dimanche 6 decembre 2015  |  Autre presse
Capitaine
© Autre presse par DR
Capitaine Amadou Sanogo




Contraint de quitter Kati, où il s’était fait un nom, le « Capitaine » putschiste y a fait la pluie et le beau temps entre mars 2012 et novembre 2013.
Si la majorité des Katois semblent avoir oublié cet épisode houleux de la vie politique du Mali, d’autres comme Hamallah, étudiant, pensent qu’Amadou Haya Sanogo a changé des choses : « Il a réparé la route Kati-Koulouba, le camp militaire et a revalorisé le statut de certains porteurs d’uniforme ». Populaire, l’orgueilleux capitaine avait aussi reçu l’actuel locataire de Koulouba. Mais une fois élu, ce dernier n’a pas manqué de rétablir son autorité, en faisant arrêter le « Général » : « Kati ne fera plus peur à Bamako, en tout cas pas à Koulouba… », avait fermement déclaré Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Depuis lors, son influence s’est considérablement réduite. Les nombreux clubs et associations qui s’étaient créés pour le soutenir ont pour la plupart tous disparu. Seuls quelques uns subsistent. Il s’agit du Mouvement patriotique du 22 mars (MP22) et du Collectif des patriotes (COPA). « Notre constance dans le soutien à Haya est une question de principe, de défense de la patrie, de démocratie et de justice égale pour tous », justifie Mohamed Tabouré du MP22. Quant à Makan Konaté, qui dirige le COPA, il juge l’influence politique de Sanogo intacte, surtout dans l’armée, et auprès des bérets verts en particulier. «, Un général reste toujours populaire auprès des subalternes qui l’ont apprécié. Les gens ont peur de s’afficher, mais Sanogo reste influent », argue-t-il. « Si Haya était resté à la tête de l’armée, nous aurions eu l’armée la plus puissante d’Afrique. C’est bien grâce à lui que nous avons obtenu la fameuse « prime Haya » de 50 000 francs CFA », renchérit ce caporal sous l’anonymat. D’autres sources au sein de l’armée indiquent qu’Haya n’a plus de poids depuis la mutinerie du 30 septembre 2013. Et dans son propre camps, des divisions sont nées : « aujourd’hui, certains éléments des bérets verts condamnent la tuerie entre ex-putschistes », souligne un haut gradé de l’armée.
Par Modibo FOFANA
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