Le célèbre studio fondé par Yves Wernert et Ali Farka Touré tente de renouer avec le succès. En misant sur son ouverture à de nouvelles musiques et sur la qualité de son acoustique.
Quel point commun entre l’Islandaise Björk, les Français Ours (fils d’Alain Souchon) et Matthieu Chedid, l’Américaine Dee Dee Bridgewater et la griotte malienne Bako Dagnon ? Tous ont chanté au studio Bogolan, l’un des hauts lieux de la scène musicale bamakoise. Nichée dans une ruelle cabossée du quartier de Quinzambougou, la maison discrète qui abrite ce monument du patrimoine culturel national ne paie pas de mine. Bogolan est pourtant considéré comme LE studio d’enregistrement de Bamako et a accueilli les plus grands noms de la musique.
Le studio, fruit d’une collaboration franco-malienne
Il naît en 2002, sous un double parrainage prometteur. Son principal artisan ? Yves Wernert, un ingénieur du son français, qui collabore avec Mali K7, le premier fournisseur de l’industrie musicale nationale. Il se lie d’amitié avec le légendaire Ali Farka Touré, dont la musique métisse le blues et les sonorités traditionnelles maliennes. Les deux hommes installent le studio Bogolan dans la même rue que Mali K7, raccourcissant ainsi la chaîne de production – de l’enregistrement au pressage et à la vente des cassettes. Yves Wernert apporte un soin tout particulier à la conception acoustique du lieu.
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