Le drame de l’hôtel Radisson a eu des incidences sur le secteur hôtelier. Depuis, on constate la présence des militaires au niveau des complexes hôteliers où des systèmes de surveillance ont émergé à toute fin utile.
Personne n’ignore que la tragédie du populaire hôtel de l’Aci 2000 eût un impact négatif sur la vie de la nation, notamment dans le secteur de l’hôtellerie.
D’ores et déjà, les différents postes de sécurité de l’hôtel Radisson sont fortement militarisés en plus du renforcement des équipes en charge de la sécurité. Des porteurs d’uniformes et des éléments de la Minusma sont aux aguets.
Son rival hôtelier du groupe Azalaï hôtels avait pourtant mis en place un nouveau dispositif sécuritaire qui était visible jeudi 19 Novembre 21, soit 24 h avant la tragédie.
On peut bien sûr dire que c’est un signe prémonitoire car les fouilles y ont pris une autre forme non plus à l’entrée directe de l’hôtel mais depuis le portail muni d’une barrière renforcée. Là-bas, les voitures se garent, les occupants descendent et ils sont fouillés pendant que le véhicule est passé au scanner.
Ce dispositif est de facto maintenu en plus d’avoir en son sein des gardes nationaux en plus des policiers postés au mémorial Modibo Kéïta, qui ont en charge le suivi sécuritaire du second pont de Bamako.
Si le directeur général d’Onomo hôtel n’a pas répondu à nos sollicitations, on a constaté que des mesures drastiques ont été prises. La porte arrière en face de l’Edm est réservée exclusivement au personnel.
Tout le monde intègre les lieux par le grand portail où, l’on est fouillé minutieusement.
Avec l’attentat de Radisson, ces différents établissements sont peu fréquentés surtout que la majorité de leurs activités (forum, atelier, conférences de presse…) ont été reportées.
Le taux de la clientèle a baissé car des arrivées ont été annulées tandis que certains clients ont anticipé leur départ, le temps d’y voir un clair en prenant leurs distances.
Le même impact est également senti au niveau des agences de voyages et à l’aéroport de Sénou où, les agents de sécurité sont intraitables sur les consignes sécuritaires.
La fin de l‘année s’avère délicate pour le monde hôtelier.
Bamako est sur le qui-vive.
Idrissa KÉÏTA