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Majorité-opposition, rencontre de l’espoir et de la confiance retrouvée : Pour l’intérêt supérieur de la nation
Publié le mardi 8 decembre 2015  |  Notre Printemps
Réunion
© aBamako.com par AS
Réunion de la classe politique malienne -
Bamako, le 02 décembre 2015 au CICB. A l’initiative de la mouvance présidentielle, l’ensemble de la classe politique (majorité et opposition) s’est retrouvé sous le signe «Sauvons le Mali d’abord». Etait inscrit à l’ordre du jour le thème : «la sécurité et la consolidation de la paix».




La majorité et l’opposition républicaine et démocratique se sont rencontrées hier au Centre international de conférence de Bamako (Cicb). Au centre de leur rencontre, la sécurité, la paix et la gouvernance. Cette première rencontre a vu la proposition d’un cadre de concertation composé de douze membres de chaque coté qui sera mis en place dans les prochains jours. La prochaine entrevue entre majorité et opposition a été fixée au 12 décembre 2015. La rencontre a été jugée utile par les uns et les autres pour renouer la confiance réciproque.
La délégation de la majorité était conduite par Boulkassoum Haïdara du Rpm ;, celle de l’opposition par Tiébilé Dramé du Paréna. Outre les deux présidents, on notait les présences de Mamadou Kassa Traoré, Younouss Hamey Dicko, Tiémoko Sangaré, Boubacar Touré, Nancoma Keïta, Timoré Tioulenta, Ismaël Sako tous de la majorité présidentielle et d’Amadou Koïta, Salikou Sanogo, Iba N’Diaye, Souleymane Koné, Daba Diawara, Djibril Tangara, Sadou Diallo de l’opposition.
« J’ai fortement sollicité cette rencontre avec beaucoup d’insistance auprès des présidents Soumaïla Cissé et Tiébilé Dramé, il y a au moins deux mois, parce que le pays traverse une crise assez grave et je souhaiterai que la classe politique place cette rencontre sous le signe de ‘’sauvons le Mali d’abord’’. Cette rencontre est une prise de contact pour voir ensemble si on peut planter un arbre qui aura un tronc qui est le Mali, avec une racine qui est le peuple malien et des ramifications qui sont nos partis politiques. Il faut voir qu’est ce que, de commun accord, la classe politique peut défendre. C’est le but essentiel de cette rencontre ». C’est par ces mots que le président de la convention des partis politiques de la majorité présidentielle a commencé sa déclaration. Avant de faire observer une minute de silence en la mémoire des disparus suite à l’attentat terroriste perpétré à l’hôtel Radisson le 20 novembre dernier. Selon lui, il est essentiel d’enlever le débat dans la rue et d’échanger sur la vie de la nation. a ouvert la rencontre.
Arrivée au pouvoir il y a plus de deux ans, la majorité présidentielle a enfin décidé de rencontrer l’opposition pour discuter des questions essentielles du pays. Le pouvoir a-t-il compris que l’opposition n’est pas l’ennemie du pays mais une composante avec laquelle, il faut compter pour sortir le pays du gouffre ?
Pour sa part, le président Tiébilé Dramé du Paréna, qui conduisait l’opposition, a remercié la majorité d’avoir initié cette rencontre. « Nous sommes venus à cette toute première rencontre dans les meilleures dispositions pour discuter du Mali. Nos critiques à l’Assemblée nationale et hors de l’Assemblée nationale visent à sauver le pays, en amenant la majorité et le gouvernement à rectifier le tir. Vous souhaitez que nous parlions de la situation sécuritaire et la consolidation de la paix, nous avons suggéré un troisième point qui concerne la gouvernance politique, sociale et économique du pays, parce que c’est la gouvernance qui détermine tout le reste », a souligné Tiébilé Dramé.
Venue en rang serré, visiblement l’opposition était prête pour le débat. Pour preuve, Tiébilé Dramé a brandi un document comme étant celle de l’opposition sur les questions de sécurité, de paix et de la gouvernance. Aux dires de Tiébilé Dramé, l’opposition est favorable pour sauver le pays mais, poursuit-il, pour pouvoir sauver quelques chose, il est impératif de faire le diagnostic de la situation. « Nous nous sommes préparés pour diagnostiquer, afin de faire des propositions. Nous avons une conscience claire pour le bien de ce pays », a-t-il dit. Selon Tiébilé Dramé, l’opposition est prête pour discuter et faire en sorte que le pays puisse se stabiliser.
Du côté de la majorité, elle a jugé nécessaire que le linge sale se lave en famille pour l’intérêt supérieur de la nation il fallait passer au débat. Selon Boulkassoum Haïdara de la majorité, pour pouvoir diagnostiquer, il faut qu’il ait des outils de travail. « Vous êtes toujours prêts pour aborder ces problèmes, mais de mon coté je souhaiterais avoir un peu de temps afin de développer ces trois points. Et puis de voir ensemble pour trouver des remèdes aux maux du pays », a-t-il dit. Il a été appuyé par Nancoma Keïta du Rpm, qui soutient qu’un tel forum ne peut pas aborder en profondeur les problèmes. « Ça serait un peu trop tôt pour une soirée pour faire quelque chose », a-t-il dit. Puis il a souhaité que les présidents de l’opposition et de la majorité s’appellent pour voir ce qu’il ya lieu de faire dès qu’il y a problème.
Mais selon Tiébilé Dramé, qui est revenu à la charge, on n’a pas besoin de temps pour discuter des questions essentielles du pays. Si l’état du malade (le Mali) est préoccupant, je ne vois pas pourquoi on prendra du temps ? s’est-il interrogé. Au regard de la gravité de la situation où l’insécurité mine partout (les attaques au nord du pays, de la Terrasse, de l’auto gare de Bamako, de Radisson…) il est nécessaire d’aller vite, a souligné l’opposant Tiébilé Dramé.
Sans argument solide et ayant décidé de reculer, la majorité présidentielle a décidé de reporter le débat à une date ultérieure. Néanmoins, cette rencontre fut utile. Car elle a permis de mettre en place un cadre de concertation paritaire de 12 membres devant se réunir le 12 de ce mois, pour discuter des questions de sécurité, de la mise en œuvre de l’accord de paix et de la bonne gouvernance.
Alassane Cissé

Rencontre opposition-majorité :
Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ?
Majorité et Opposition se met enfin autour d’une même table pour discuter de l’avenir du Mali qu’ils ont en partage. Après la rencontre du 2 décembre, dite celle de prise de contact, rendez vous est pris pour le 12 décembre avec les personnes retenues pour le cadre de concertation.
Opposition et majorité vont discuter autour de la table ce qui unit le Mali. Les partis politiques veulent sortir certainement de leur clivage. Ils se sont engagés après la rencontre du 2 décembre à sauver le Mali du naufrage. L’opposition, en ce sens, se trouve dans de très bonnes dispositions. Elle attend une oreille attentive des partis de la majorité. Une majorité remontée à cause de ses critiques acerbes. Les observateurs avertis savent très bien que cette opposition est dans son rôle.
Ces critiques, la majorité doit les accepter pour se rectifier. La réussite du processus de paix incombe à tous. L’opposition et la majorité se doivent de l’accompagner. Le seul gagnant sera le Mali. Les partis politiques doivent faire face à l’ennemi commun, cheminer ensemble pour arriver à bout des forces du mal.
Il est rare de voir majorité et opposition autour d’une même table, pour parler d’une même voix. C’est rare mais c’est possible. Ce cadre de concertation qui sera mis en place aura-t-il une longévité ? Pour un grand nombre de maliens qui n’y croient pas, il aura une durée très courte.

Bara De Dara
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