Dans le cadre du lancement des activités de sa campagne « écrire pour les droits humains », les responsables d’AMNESTY International Mali étaient face à la presse le vendredi 4 décembre 2015, avec comme principaux intervenants, le coordinateur de campagne d’AMNESTY International-Mali, Salif Fofana et Yaya Coulibaly, le chargé à la communication.
Avec comme slogan « avec un stylo, on peut changer le monde », cette campagne mondiale a été créée par Amnesty International Pologne en 2011. Dans son intervention, le conférencier, Salif Fofana a fait l’historique de la Campagne « Ecrire pour les droits humains » (Marathon des lettres). Selon lui, c’est la plus grande campagne d’Amnesty International. Ces douze dernières années, dit-il, l’évènement a atteint un niveau très élevé de participation et de mobilisation des sections, structures et membres à travers le monde. Mieux, c’est le plus grand évènement du monde en faveur des droits humains.
« On entend souvent dire qu’à elle seule, une petite action ne peut pas changer les choses, mais en réalité, nous ne faisons rien de façon isolée et c’est la raison pour laquelle, nos actions ont tant de pouvoir » a indiqué le conférencier. Avant d’expliquer que lorsqu’Amnesty International a été créé en I961, certains l’avaient décrit comme l’une des plus grandes folies de notre temps. « Il semblait complètement impensable que le simple fait d’écrire des lettres ou de réaliser ces types des petites pétions puissent changer les choses », a souligné le conférencier. Qui poursuit qu’au cours des cinquante dernières années, ils ont démontré aux sceptiques qu’ils avaient tort.
Salif Fofana dira qu’une semaine ne passe pas sans que les personnes pour lesquelles ils travaillent (victimes des terribles atteintes à leurs droits humains), ne leur écrivent ou ne les remercient en personne pour le travail qu’ils font en leur faveur.
Cette année dit-il, Amnesty International Mali travaillera sur 4 cas. Il s’agit des filles burkinabè victimes de mariages forcés (cas d’une jeune de 13 ans du nom de Maria, forcée de se marier avec un homme de 70 ans qui a déjà cinq épouses), les habitants de Kawama en Congo RDC expulsés (en mars 2015, les forces de sécurité congolaises ont fait irruption pendant une conférence de presse organisée par Filimbi, un mouvement de jeunes qui encourage la population à participer à des actions et à des débats politiques). Trente personnes ont été arrêtées, dont deux membres du mouvement, Fred Bauma et Yves Makwambala. Les autres relâchés, mais les deux membres du mouvement sont toujours en prison et accusés d’avoir formé une bande de criminels et tenté de renverser le régime du président Kabila). Il s’agit aussi du cas de Kostas et Zabi, victimes d’impunité, de discrimination, de crimes de haine et de Muhammad Bekzhanov en Ouzbékistan pour procès inéquitable.
Selon Salif Fofana, cette conférence sera suivie de la collecte de pétitions qui va durer un mois et enfin l’organisation d’un marathon qui va se dérouler au lycée Mademba Sy à Kalaban-coro.
A noter qu’Amnesty International identifie les personnes et les communautés à risque d’abus des droits humains à travers le monde, qui ont besoin de solidarité et de justice. Il prend les cas où l’activisme mondial peut faire une énorme différence. Il les partage avec ses sections, ses structures, ses bureaux nationaux à travers le monde. Les militants d’Amnesty International à travers le monde organisent des évènements et des actions autour des cas sélectionnés mondialement.
Fily Sissoko