La Fédération Nationale des Associations des Parents d’Elèves et Etudiants du Mali (FENAPEEM), a profité de ses assises ordinaires, le week-end dernier pour exprimer son indignation et a condamné avec la dernière rigueur l’usage des armes comme moyens de recherches de solutions aux problèmes de la nation, qu’ils soient d’ordre social, économique ou politique.
Selon le président de cette organisation faitière, constituée essentiellement de vieux enseignants, notre pays, le Mali, après la crise institutionnelle de l’année 2012 qui a vu les trois quarts de notre territoire national annexés par les narcotrafiquants et après les douloureux évènements de mai 2014 de Kidal, commence à retrouver petit à petit le chemin de la paix et de la cohésion sociale.
La FENAPEEM soutient donc ce mouvement conduit par le Président de la République et son gouvernement. Aussi, elle s’est engagée à soutenir leur effort pour établir l’ordre et ramener la paix et la sécurité dans notre pays. Mais aussi félicite toutes les organisations, les associations qui ont appelé à une résolution par la concertation de cette fracture qui n’a que trop duré.
Selon le président de la Fédération, les Parents d’Elèves et d’Etudiants du Mali invitent les différentes parties à déposer les armes, afin de faire économie des affrontements inutiles qui ne feront qu’accroître le nombre de victimes, des blessés et des mutilés.
« Etant donné que notre pays le Mali a choisi comme seconde religion la paix et clamé partout son désir de demeurer une terre d’hospitalité et de fraternité, tel que le commandent son hymne national et sa devise : Un Peuple, un But, une Foi, il importe donc que chaque habitant de ce pays fasse sienne cette règle fondamentale, s’en accommode et se comporte en conséquence », a laissé entendre le président de la FENAPEEM.
Quant au ministre de l’Education, Barthelemy Togo, qui a présidé l’évènement, il a salué le soutien des doyens, avant de plaider pour une redynamisation des structures régionales de la FENAPEEM pour les rendre plus opérationnelles et plus aptes à accompagner les grands chantiers du département.
Selon lui, la FENAPEEM de l’indépendance à nos jours a parcouru beaucoup de chemin. Et cette organisation a toujours été aux côtés de l’Etat dans les moments les plus importants et symboliques de l'histoire du système éducatif malien.
Il a rappelé que la FENAPEEM a été mise en place par les APE en 1978 lors d'un congrès historique. A cette occasion, dit-il, elle s'est dotée d'un statut et d'un règlement intérieur dans lesquels ont été définis ses objectifs et attributions applicables par chaque APE.
A ses dires, des milliers de salles de classes ont été construites, réhabilitées et équipées grâce aux cotisations librement consenties par les parents d'élèves. Il a paraphrasé un penseur français qui disait que « être enseignant c’est un métier, être parent, c’est un devoir ». L'éducation et la formation de l'enfant exigent le concours de tous les partenaires de l'école et plus que jamais, les parents, les enseignants, les administrateurs doivent conjuguer leurs efforts, a conclu le ministre.
Fatoumata Fofana