Vols, escroqueries, arnaques, voilà le lot quotidien de maux dont souffrent les patients et leurs accompagnateurs dans les hôpitaux du Mali, notamment ceux du District de Bamako et de Kati.
En partant du postulat selon lequel, l’hôpital qui reçoit un patient, est dans son devoir lorsqu’il prend sur lui, les frais des premiers soins. L’accueil, les diagnostics, la fourniture et l’administrationdes soins d’urgence. Mais tel n’est pas le cas dans les hôpitaux du Mali. A Gabriel Touré par exemple, il suffit qu’un patient franchisse la baie vitrée des urgences, pour que le médecin ou l’interne en poste ou l’infirmier et même souvent le planton, s’intéresse d’abord à l’accompagnateur. Face à ce dernier, son premier reflexe, consiste à sortir son ordonnancier. Sur son bout de papier il griffonne des noms
de médicaments qu’il sait difficile à trouver tout de suite en raison de l’urgence de la situation. Il vous le fera savoir en vous proposant les mêmes médicaments qu’il disposerait lui-même dans l’armoire.
Puisque c’est le médecin ou son interne qui soigne, alors le tarif à payer est de son ressort et l’accompagnateur qui souhaite qu’on s’occupe maintenant et tout de suite de son malade ou blessé d’accident, n’a autre choix que de mettre la main à la poche. Pleins de petites anecdotes entre les urgentistes et les accompagnateurs de malades et blessés à Gabriel Touré. La nouvelle ministre de la santé a occupé le poste de directrice générale de cet hôpital et sait de quoi nous parlons à moins d’une mauvaise foi, ce dont nous ne voudrions nullement l’accabler. Seulement, les maliens à travers nos modestes colonnes, souhaiteraient qu’elle rétablisse dans les urgences, la nature et les fondamentaux des urgences. Ce qui se passe dans les autres pays pour tout dire.
Sory de Motti