À la demande de la Coordination de Kéniéba, le président du parti Sadi Dr. Oumar Mariko, accompagné d’une forte délégation du Bureau politique national, a effectué une visite dans le cercle de Kéniéba et dans la commune rurale de Sitakily. Une visite au cours de laquelle Oumar Mariko et sa délégation ont échangé avec les militants au cours d’un meeting tenu le samedi 5 décembre 2015 au Conseil du cercle de Kéniéba et le dimanche à la mairie de la commune rurale de Sitakily.
De Kéniéba à Sitakily, les militants du Sadi ont réservé un accueil chaleureux au président du parti, Oumar Mariko, et à sa délégation. Ces rencontres à Kéniéba et à Sitakily ont permis au président du Sadi Oumar Mariko et à sa délégation d’échanger avec les militants sur la vision et l’idéologie du parti ; les raisons du congrès du parti tenu à Sikasso ; la gestion du pays et les difficultés auxquelles les populations de Kéniéba et Sitakily sont confrontées.
Dans son intervention, Oumar Mariko n’a pas caché sa joie pour l’accueil réservé par les populations de Keniéba et de Sitakily. Dans une adresse en langue nationale bambara, l’honorable Oumar Mariko a remercié les militants du parti pour avoir répondu massivement à l’invitation. Il a également remercié le président de la Coordination Sadi de Kéniéba pour son discours, qui montre que le parti est bien installé dans le cercle.
Le président du Sadi a expliqué aux militants du parti de Kéniéba les raisons et les recommandations du congrès tenu à Sikasso. Selon Oumar Mariko, ce congrès de Sikasso s’est penché en grande partie sur la gestion du pays, la vision et l’idiologie du parti Sadi. Il dira que le congrès a recommandé de nommer Abdoul Karim Camara le comité de la jeunesse du parti ; de travailler pour le changement ; d’appeler le Comité central à d’étudier la possibilité de cheminer avec le Rpm, mais également de voir sur quelle base le Sadi peut faire une alliance avec les autres partis dans la perspective des élections communales ; et enfin, d’étudier la question du financement du parti.
Par ailleurs, Oumar Mariko a expliqué le retard accusé dans la mise en place du Comité central du parti, lié aux difficultés financières. Il a assuré aux militants qu’avec le financement public de 50 millions de Fcfa, que le parti vient d’avoir, le Comité central du parti sera bientôt mis en place et sera composé des militants du parti, de Kayes à Kidal. Pour le président du parti Sadi, le cercle de Koutiala et la région de Kidal sont des zones qui sont confrontées à d’énormes difficultés, alors que ce sont des villes très riches en terres et en ressources minières. En outre, Oumar Mariko a expliqué la vision et l’idéologie du parti Sadi, qui consiste à créer de meilleures conditions de vie pour les citoyens et le développement du Mali. Il n’a pas manqué de dénoncer la mauvaise gestion du pays et le népotisme dans les recrutements des forces de défense et de sécurité et des enseignants.
Dans sons discours, le président de la Coordination Sadi du cercle de Kéniéba, Modibo Sissoko, a salué l’engagement d’Oumar Mariko aux côtés du peuple et son refus de la trahison des idéaux du 26 Mars 1991, de la corruption et du népotisme qui sont érigés depuis plusieurs décennies en mode de gestion politique du Mali. «Cet engagement, vous le partagez depuis plusieurs décennies avec d’autres camarades au sein du parti, comme Cheick Oumar Sissoko, Pr. Manu Camara, Rokia Sanogo, Mohamed Ag Akératane, Nouhoum Keïta ; des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux qui se battent nuit et jour et qui rêvent d’un Mali nouveau, d’un Mali libre, riche et fier de son histoire», a-t-il déclaré. Il a par ailleurs dressé un tableau sombre du pays. Selon Modibo Sissoko, la situation de notre pays n’est pas reluisante. Car, dit-il, le changement n’a pas eu lieu et la rupture avec les pratiques du passé n’est pas encore une réalité. Modibo Sissoko a aussi fait savoir que les institutions du Mali ne jouent pas leur rôle.
Kéniéba confronté à un problème de développement
Selon toujours le président de la Coordination Sadi de Kéniéba, l’Assemblée nationale est devenue le nid des spéculateurs fonciers, avec une course effrénée des premiers responsables pour l’argent et les honneurs. Il a ajouté que le népotisme, le favoritisme, le copinage et l’amicalisme dans l’emploi et les postes de responsabilité ont encore de beaux jours ainsi que l’impunité, la cherté de la vie et le chômage.
Aux dires du président de la Coordination Sadi de Kéniéba, son cercle cristallise, à lui seul, les problèmes de développement de notre pays, qui pourtant est le théâtre depuis plusieurs décennies d’une intense exploration et exploitation minières et abrite plusieurs mines d’or. Il a indiqué que le cercle est pauvre et marginalisé et n’a pas d’écoles, d’hôpitaux suffisants. Il manque d’eau potable et d’électricité, et connaît un taux de chômage élevé.
Par ailleurs, Modibo Sissoko a rassuré la délégation que les militants du parti à Kéniéba ont pris l’engagement de mobiliser et de canaliser toutes les énergies au plan local, pour gagner le pari de faire du parti Sadi, la première force politique dans le cercle.
Sitakily réserve un accueil chaleureux à Oumar Mariko
Après le meeting de Kéniéba, le samedi, Oumar Mariko et sa délégation se sont rendus dans la commune rurale de Sitakily. Les militants du parti de Sitakily, sous la houlette de leur Secrétaire général et non moins premier adjoint au maire, sont massivement sortis pour réserver un accueil chaleureux à Oumar Mariko et à sa délégation, avec tous les honneurs.
Le Secrétaire général de la section Sadi de Sitakily, Alfousseïni Sissoko, a rappelé, dans son intervention, que son village a une superficie de 1260 Km2 avec 30.000 habitants. Il a indiqué que cette visite du président du Sadi restera gravée dans les annales de la vie politique de Sitakily. Le Secrétaire général a rappelé que, malgré les deux mines d’or situées à Sitakily, à savoir Loulou et Tabakoto, il n’y pas de routes, d’écoles, de centres de santé, d’eau potable, d’électricité et d’emplois pour les jeunes.
Prenant la parole, Oumar Mariko a expliqué aux militants sa vision pour le développement du Mali en général et de Sitakily en particulier. Il a pris bonne note des doléances faites par la population.
Diango COULIBALY
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Encadré :
La carte d’identité nationale toujours à 10.000 Fcfa à Kéniéba
La carte d’identité nationale coûte toujours entre 7.500 et 10.000 Fcfa dans le cercle de Kéniéba. Les jeunes du cercle l’ont fait savoir à Oumar Mariko lors d’un meeting tenu le samedi 5 décembre au Conseil de cercle de Kéniéba.
Si à Bamako et dans d’autres régions du Mali, la question de la carte d’identité nationale, qui a défrayé la chronique, est résolue, tel n’est pas le cas actuellement à Kéniéba. Les populations vont encore prendre leur mal en patience. Les jeunes de la localité ont fait savoir à l’honorable Oumar Mariko que les citoyens du cercle continuent toujours à prendre leur carte d’indenté à 7500 et 10.000 Fcfa. Cette question a été l’une des préoccupations exprimées par les jeunes du cercle à l’honorable Oumar Mariko, qui a mené un combat dans ce sens à l’Assemblée nationale.
En plus de cette préoccupation, les populations de Kéniéba ont aussi exprimé plusieurs autres relatives au chômage des jeunes, au manque d’électricité et d’eau potable, à l’insuffisance d’écoles et d’hôpitaux dans le cercle.
Diango COULIBALY
Envoyé spécial