Face à une information relayée par la presse ; à savoir : que la semaine dernière Cour d’appel aurait demandé un non-lieu pour des généraux inculpés dans l’affaire des bérets rouges disparus, l’avocat du général Amadou Haya Sanogo, Me Cheick Oumar Konaré, “demande que la procédure continue son cours normal sans interférence de qui que ce soit“.
Dans un entretien accordé à Renouveau TV, Me Cheick Oumar Konaré, avocat du général Amadou Haya Sanogo, inculpé dans l’affaire des bérets rouges assassinés, affirme avoir appris par voie de presse les débats de la chambre d’accusation qui ont eu lieu le 24 novembre dernier.
Le juge d’instruction en charge du dossier, Yaya Karembé, a rendu une ordonnance qui retient la quasi-totalité des hauts gradés déférés devant lui dans les liens de la prévention. Sur appel des parties en cause, l’ordonnance a été transmise à la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, seule compétente pour dire s’il existe des charges, c’est-à-dire des indices et reproches suffisants pour être renvoyé en jugement devant la Cour d’assises.
Selon Me Konaré, l’affaire connaîtra une nouvelle tournure le 22 décembre prochain avec le verdict de la chambre d’accusation. Mais déjà les grandes lignes du verdict sont connues.
“Comme révèle la presse, la chambre d’accusation pourrait confirmer le non-lieu pour les généraux Ibrahim Dahirou Dembélé, chef d’état-major général des armées au moment des faits, Yamoussa Camara, ministre de la Défense, Sidi Alassane Touré, patron de la Sécurité d’Etat (services secrets) à la même époque, inculpés, puisque le parquet général, chargé par la loi de les poursuivre et de rechercher contre eux les preuves nécessaires, renonce aux poursuites”, dit-il. Toutefois, explique l’avocat de Sanogo, la chambre d’accusation, souveraine, pourra décider autrement.
Dans ce cas, ne resteront dans les mailles de la justice que le général Amadou Haya Sanogo et certains de ses compagnons tels que le capitaine Amadou Konaré et l’adjudant-chef Seyba Diarra, les deux cerveaux du putsch du 22 mars 2012. Il leur est reproché des faits d’assassinats et d’enlèvement de personnes.
En attendant le verdict de la chambre d’accusation, l’avocat du général Sanogo demande que la procédure suive son cours normal sans l’interférence de qui que ce soit. “Mon dossier est défendable et je le ferai”, promet-il.
Maliki Diallo