Le personnel de la direction des services d’urbanisme, de voirie et d’assainissement (DSUVA) souffre depuis des mois de mauvaises conditions de travail dues au manque de matériels. Face à cette préoccupation majeure, le syndicat de la DSUVA reste passif. Le personnel voit en cette passivité un échec du syndical et une complicité avec la direction.
En place depuis plus de 40 ans, le syndicat de la DSUVA semble perdu dans la défense des intérêts du personnel de ce service. Face à la situation pénible que vit ce dernier depuis des mois, le comité syndical ne s’est pas rendu compte de la complexité et de la gravité de la situation.
Selon le personnel, la DSUVA est en manque de moyens de travail au niveau des différentes sections et le peu de matériels qui y sont, sont dans des situations critiques. Une situation qui interpelle en premier le comité syndical, qui, selon les employés de la voirie, doit se mobiliser pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.
“Nous sommes entre les mains de Dieu. Notre syndicat ne fait rien pour améliorer notre condition de travail. Les leaders ne défendent pas les intérêts des travailleurs, mais leurs propres intérêts. C’est qui nous a amené dans cette situation”, a dévoilé un agent.
L’inaction du comité syndical ne fait que s’aggraver surtout avec l’arrivée de l’Ozone-Mali, à en croire des employés. Ils ont été dépossédés de leurs matériels de travail en bon état pour faire fonctionner l’entreprise marocaine.
Il s’agit, selon eux, des dons turcs et chinois, composés respectivement de 2 bennes casseuses UVCO et 6 JAC. Malgré ce favoritisme pour l’entreprise étrangère, elle ne parvient pas à assurer correctement son contrat. Et à chaque fois qu’il a failli, c’est la voirie qui vient réparer ses échecs.
Face à cette situation, les employés de la DSUVA trouvent qu’ils ne devraient pas être totalement écartés en ce qui concerne la salubrité de la ville de Bamako. Ils trouvent que la voirie devrait avoir sa zone d’intervention et l’entreprise étrangère la sienne. Cette répartition allait avoir beaucoup d’impacts sur la qualité de la salubrité de la capitale car mettant en compétition 2 entreprises qui voudraient offrir à sa zone la meilleure image.
En attendant, les employés peuvent mieux profiter de l’ombre des manguiers de la grande cour de leur service car les services fonctionnels (les sections bitume, funèbre, déchets liquide, curage, garage) ne fonctionnent plus.
Youssouf Coulibaly