Le check-point de l’armée installé à Alkara, une localité se trouvant sur la route Tombouctou-Goundam, a été attaqué par des hommes armés dans la nuit du mardi à mercredi. Selon plusieurs sources concordantes, l’attaque s’est produite aux environs 2 heures du matin.
Les assaillants ont certainement pensé qu’à cette heure et avec le grand froid qui prévaut dans la zone, les militaires ne devaient pas être en alerte. Mal leur en a pris. La riposte de l’armée a été instantanée et vigoureuse.
Les échanges de tirs ont duré environs une dizaine de minutes. Face à la détermination des militaires, les assaillants ont fini par fuir et disparaître dans la nature. Du coté de nos forces de défense, aucune perte en vie n’est à déplorer. Aucun dégât matériel n’a non plus été constaté. Un militaire a cependant été légèrement blessé lors des échanges de tirs.
Le commandant de la zone militaire de Tombouctou, le colonel Oumar Diarra a confirmé l’incident tout en précisant que les militaires procédaient à des fouilles minutieuses dans les environs.
Un élu de Goundam commentant l’attaque, et qui a souhaité garder l’anonymat, relève que le cercle Goundam occupe une position stratégique dans la région de Tombouctou. Il estime que l’on doit y déployer beaucoup plus de militaires que maintenant et avec des moyens plus conséquents. « Que les autorités militaires implantent deux autres postes militaires le long de la route qui mène de Goundam à Tombouctou précisément à Acharane et à Tin-tellout », suggère l’élu.
La nouvelle de l’attaque a été beaucoup commentée à Tombouctou comme à Goundam. Les spéculations allaient bon train sur l’identité des assaillants. Beaucoup de gens estiment que l’attaque ne porte pas la marque des jihadistes. Ils pensent que les assaillants sont plutôt des bandits qui chercheraient à s’emparer de véhicules et d’armes de l’armée.
M. SAYA
Amap-Tombouctou