PARIS - Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé lundi la prise par les islamistes de la ville malienne de Diabali, située à 400 km au nord de Bamako.
"Ils ont pris Diabali, qui est une petite commune, après des combats
importants et après une résistance de l'armée malienne mais qui était
insuffisamment dotée à ce moment précis", a déclaré le ministre français sur
BFMTV.
"Nous avons d'abord empêché la progression des groupes terroristes vers
l'est et permis l'abandon de Konna", a-t-il fait valoir. "Nous savions qu'il
allait y avoir une contre-offensive vers l'ouest, d'autant plus que se
trouvent là les éléments les plus structurés, les plus fanatiques, les plus
armés, ce sont les groupes d'Aqmi qui se trouvent là", a-t-il dit à propos
d'Al-Qaïda au Maghreb islamique.
"Il y a des combats depuis vendredi qui se poursuivent en ce moment-même",
a dit le ministre.
"Les frappes se poursuivent, l'engagement de la France se poursuit, il faut
empêcher la constitution d'un état terroriste dans cette partie de l'Afrique",
a plaidé M. Le Drian.
"Les forces des groupes terroristes sont exactement telles que l'on
prévoyait: ils sont lourdement armés, très déterminés, très organisés. On le
savait", selon lui.
"Il faudra aller jusqu'au bout", "en soutien des forces africaines et
maliennes en cours de constitution", a poursuivi le ministre français.
"Nos objectifs sont militaires", a insisté le responsable de la Défense,
citant des centres d'entraînement, des lieux de logistique, des pick up. "Dès
qu'il y a un risque pour des civils, nous ne frappons pas".