Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des droits de l’homme le 10 Décembre, instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies, les association et organisation de défense des droits de l’homme au Mali ont initié en 2012, avec l’appui du ministère de la Justice et du Système des Nations-Unies, une semaine dénommée « La semaine des Droits de l’Homme ».
Au cours de cette semaine, un certain nombre d’activités ont été réalisées pour promouvoir les droits de l’homme. Ces activités constituent une occasion opportune d’examen des obstacles, des défis et des opportunités d’actions en matière de promotion et de protection des droits de l’homme au Mali. Aussi, elles visent à contribuer à la promotion et à la vulgarisation des droits de l’homme auprès des différentes couches de la population malienne. Depuis l’institution de la semaine des droits de l’homme un symposium est organisé dans le cadre de chaque édition conjointement avec la Commission Nationale de Droits de l’Homme (CNDH).
Cette année, la 4ème édition de la semaine des droits de l’homme avait pour thème : « Unissons-nous contre la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ». Le Symposium National sur les Droits de l’Homme au Mali organisé les 8 et 9 Décembre 2015 au CICB dans le cadre de cette quatrième édition de la semaine a retenu le même thème.
La cérémonie d’ouverture de ce symposium de deux jours a eu lieu au CICB sous la présidence du ministère de la justice et des Droits de l’Homme. Le Représentation du Ministre de la Justice et des Droits de l’homme Garde des Sceaux, Madjou Sangho dans son discours a affirmé que le département de la justice attend avec beaucoup d’intérêt les conclusions de ce symposium qui vont inspirer les plus hautes autorités dans la prise en charge des questions liées à la torture et les autres peines ou traitements cruels dans leurs projets et politiques publiques.
La torture constitue l’une des violations de Droits de l’homme les plus sérieuses et les plus répandues au monde. Le Mali ne fait pas exception à cette règle. Bien que la torture ne puisse être considérée comme une pratique systématique ou courante au Mali, elle reste une réalité dans nos lieux de privation de liberté comme les prisons, les commissariats de police, les brigades de gendarmerie, et autres. Ces pratiques selon des enquêtes font beaucoup de victimes.
Compte tenu de la réalité de ces pratiques au Mali, les organisateurs de ce 4è symposium ont décidé de porter une attention particulière sur la lutte contre la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants dans les différents centres de privation de liberté au Mali a affirmé la présidente de la CNDH dans son discours.
Le Programme Conjoint des Nations-Unies d’Appui à la Promotion des Droits de l’Homme et la Commission Nationale des Droits de l’Homme, pour cette 4ème édition du symposium ont réuni pendant deux jours l’ensemble des acteurs étatiques et non étatiques impliqués dans la promotion et la protection des droits de l’homme et dans la lutte contre la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Les conférences animées par des experts ont été les temps forts de ce quatrième symposium National sur les Droits de l’Homme.
L’objectif général du Symposium est de contribuer aux renforcements du respect des droits de l’homme et de leur effectivité dans notre pays et à repérer les opportunités d’action de promotion et de protection des droits de l’homme.
Plus spécifiquement, le symposium vise à Connaitre l’état des lieux de la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants; évaluer le degré d’implication des acteurs étatiques et non étatiques dans le processus de lutte contre la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et faire des recommandations tendant à renforcer la lutte contre la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Fsanogo/abamako.com