Pendant que le Mali caracole en bas de tous les échelles de développement, aussi bien dans les statistiques de la Banque Mondiale, des organismes spécialisés des Nations Unis, l’on parle de plusieurs milliards de francs CFA détournés, de transactions frauduleuses, de hold-up à ciel ouvert et de passe-droits, d’oligarchie et de népotisme à la tête du pouvoir d’un des pays les plus pauvres au monde.
Parmi ces scandales qui défraient la chronique aujourd’hui, ceux touchant les proches ou amis du chef de l’État, les cadres qu’ils a cooptés et le cas échéant, certains hauts gradés des forces armées et de sécurité.
Ils sont nombreux les scandales financiers et autres actes de détournements de biens publics qui ont été soulevés ces deux dernières années où les acteurs mis en cause entretiennent de fortes relations avec le cercle familial du président de la République.
Et les derniers en date ne sont autres que ces affaires qui on été soulevées par des médias occidentaux dont le Monde où est mise en cause particulièrement la société Guo-Star. Là, l’unité de mesure n’est autre que le… million de dollars.
Si l’on ajoute à ceci, les informations relatives à la tentative actuelle de la famille présidentielle de faire main basse sur l’ensemble des rouages de l’économie nationale, par le biais de proches fidèles qui ont investi tous les secteur d’activités, transport, route, hydrocarbures, finances, mines, agro-business, on mesure combien le sort du Mali et des Maliens importe peu aux yeux des prédateurs du régime du « Mali d’abord ».
Cette politique, fortement, pernicieuse aurait ainsi permis la concentration des richesses entre les mains d’une petite minorité proche du président, ce qui lui donne la latitude de distribuer l’aisance et la pauvreté en fonction des jeux du moment.
Et par ce jeu concentrique du pouvoir politique, monétaire et judiciaire (avec la caporalisation de la Banque mondiale et de la Justice), le roi Kankélentigui (homme à poigne) compte installer son pouvoir de domination et battre un record qui lui tient à cœur.
Youssouf Konaré