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Lutte anti terroriste au Mali: Entre vigilance et paranoïa
Publié le jeudi 10 decembre 2015  |  Nouveau Réveil
Fin
© aBamako.com par Androuicha
Fin de la prise d’otages: libération des otages à l`Hôtel Radisson de Bamako
Après l`attaque de l`Hôtel Radisson, les forces spéciales maliennes mènent une opération de libération des otages.




La prudence sécuritaire commence à se renforcer chez les maliens, en parallèle avec l’appel à la vigilance citoyenne de la part des services du ministère de la Sécurité. Mais la vigilance ne doit pas se transformer en paranoïa.
Le restaurant « la Terrasse » le 7 mars 2015 à Bamako ; l’Hôtel Byblos le 7 Août 2015 à Mopti, Radisson Blu le 20 novembre dernier à Bamako et la liste des attaques terroristes risque de s’allonger, en dépit des efforts pour maîtriser la situation.
Certains épisodes comme le laisser-aller du régime du « Mali d’abord » au pouvoir, depuis 2013, ou l’infiltration à Bamako d’inconnus, malgré l’alerte des populations ont laissé des séquelles, difficiles à prévoir. Sans oublier la bande djihadiste de Kouffa dans le Macina qui s’est bien installée dans le Sud du Mali. Le danger est donc national et il faut se préparer en conséquence.
Depuis la prise d’otages du Radisson Blu, il suffit de faire un tour dans les rues de Bamako pour comprendre que le dispositif de sécurité a été renforcé. Il y a plus de patrouilles aux carrefours de Bamako, des fouilles systématiques aux entrées et lors du contrôle des bagages. La vigilance est renforcée aux entrées des principaux centres commerciaux, gares et hôpitaux.
« Le Mali a enfin reconnu de fait que le terrorisme est un fait et qu’il fallait composer avec », dit sereinement un artiste, rencontré à la sortie de la BMS, à l’ACI-2000 de Lafiabougou. Le PARENA, un parti de l’opposition, dans un mémoire sur l’attaque du Radisson pense toutefois que ces mesures sécuritaires n’ont pas été accompagnées, jusqu’à ce jour du moins, de campagnes médiatiques sur les comportements citoyens en pareilles circonstances.
«Des scènes d’affolement ont été observées la semaine dernière lorsqu’une rumeur s’est propagée concernant un grand risque terroriste menaçant la ville de Bamako», remarque un député de l’opposition, appelant les médias à plus de retenue dans la couverture de tels événements pour ne pas aider à l’installation de la terreur parmi la population.
Toutefois, le temps n’est plus aux accusations, mais plutôt à l’action. Les aveux enregistrés suite aux dernières arrestations de terroristes et les découvertes qui ont suivi laissent entrevoir des lendemains délicats si les institutions de l’État, les partis politiques, la société civile et les citoyens ne se mobilisent pas contre ce danger. Et il ne s’agit pas d’un chèque en blanc accordé aux autorités en place.
Le président de la République a parlé d’une guerre ouverte contre le terrorisme. Et bien, une guerre a ses propres règles. Donc, les considérations politiciennes ne devraient nullement entraver la lutte contre le terrorisme et, là, il faut viser particulièrement les freins que pourraient imposer des leaders politiques ou religieux à certaines enquêtes sur les activités douteuses de certains de leurs membres, dissolution d’associations soupçonnées dans le terrorisme ou limogeage de responsables religieux ayant fait l’apologie du terrorisme. Des lendemains difficiles attendent le Mali.

Alou Diallo
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